Les découvertes dans le domaine de la psychologie continuent de nous surprendre. Récemment, les scientifiques de la Brigham Young University dans l’Utah, se sont penchés sur la question du favoritisme parental. Publiée dans le journal Psychological Bulletin, l’étude révèle notamment que le traitement des parents n’est pas le même selon que leur progéniture soit un garçon ou une fille.
Les filles et les enfants consciencieux sont les plus favorisés
Vous vous êtes déjà demandé·e si vos parents préféraient vos frères ou sœurs à vous ? Figurez-vous que c’est fortement possible. « Cette étude nous aide à comprendre quels enfants sont plus susceptibles d’être les récipiendaires de favoritisme, qu’il soit positif ou négatif », explique Alexander Jensen, professeur à la Brigham Young University.
Si l’on aurait généralement tendance à penser que les mères favorisent leurs filles et les pères privilégient leurs fils, les résultats de l’étude ont montré que les mères et les pères sont plus enclins à favoriser leurs filles. En plus de cela, les données montrent que les enfants plus consciencieux, responsables et organisés reçoivent un traitement plus favorable. « Depuis des décennies, les chercheurs savent que les différences de traitement de la part des parents peuvent avoir des conséquences durables sur les enfants », précise-t-il.
Cinq domaines analysés
Pour mener leur étude à bien, les scientifiques se sont appuyés sur l’ordre de naissance, le sexe, le tempérament et les traits de personnalité. Les résultats de 30 études précédentes portant sur 20 000 participant·es ont été passés au peigne fin.
Cinq domaines ont été mis en lumière : le traitement général de l’enfant, les interactions positives, les interactions négatives, le contrôle et l’allocation des ressources. Les scientifiques ont notamment pu déterminer que le favoritisme pouvait s’exercer sous différentes formes parmi ces thématiques. « Comprendre ces nuances peut aider les parents et les cliniciens à reconnaître les schémas familiaux potentiellement préjudiciables. Il est essentiel de veiller à ce que tous les enfants se sentent aimés et soutenus », affirme Alexander Jensen.