Tous les mercredis, il se passe un truc spécial dans la vie des cinéphiles. A la tombée du jour, ils sortent du trou obscur et maculé de popcorn qui leur sert d'habitat pour s'exposer à la lumière des lampadaires et se diriger clopin-clopant vers le cinéma le plus proche. Parfois pourtant, les films à l'affiche n'ont que peu d'intérêt. Il leur faut alors se rabattre sur une série ou un documentaire, ou même un classique des temps anciens. Si vous vous reconnaissez dans ce drame quotidien, rassurez-vous, on est là pour vous aider.
Les sorties ciné
Y'a du gros gros level cette semaine en termes de potentiels navets, et chaque fois dans un genre différent s'il vous plaît, on est gâtés ! Commençons avec la comédie française en carton de la semaine : La Ch'tite famille de Danny Boon. Bon, a-t-on vraiment besoin d'en dire plus ? Passons maintenant au film catastrophe de série B mélangé à un film de braquage par le réalisateur de Fast and Furious et XXX... on reprend son souffle et on contemple l'étendue des dégâts : ça s'appelle Hurricane, voilà. Notre dernier lauréat s'appelle Gangsta, parle de jeunes dealers belges fans de Scarface et semble avoir été doublé dans les années 80. Dieu merci il existe aussi un cinéma plus exigeant, qui produit des films comme L'Amour des hommes avec Hafsia Herzi ou La Fête est finie, l'histoire de deux jeunes toxico qui vont tenter de s'en sortir ensemble. Et surtout, les trois potentiels bijoux ci-dessous.
Lady Bird, de Greta Gerwig
La géniale actrice des non moins cool films de Noa Baumbach Frances Ha et Mistress America passe derrière la caméra, et vu l'accueil réservé par la critique et le public (99% sur Rotten Tomatoes, quoi que ça vaille) aux États-Unis et les 5 nominations aux Oscars, on ne peut que s'en réjouir. Lady Bird (Saoirse Ronan) est une jeune femme en pleine crise existentielle dans le Sacramento des années 90 ; elle est jolie, intelligente, a un fichu caractère, et s'embrouille pas mal avec sa mère... une originale au charme irrésistible en somme !
Call Me By Your Name, de Luca Guadagnino
Là aussi, 4 nominations aux Oscars, c'est quand même une petite caution "bon film". Le film nous raconte une histoire d'amour, celle d'un jeune homme de 17 ans (Timothée Chalamet) et d'un doctorant américain qui vient travailler avec son père. Le décor ? Une villa en Italie, pendant les vacances d'été de 1983. Tout ça s'entoure donc de belles lettres, de leçons de piano et d'études sur la civilisation greco-romaine, le tout baigné d'une lumière naturelle qui pousse au farniente et à la contemplation. Doux comme une sieste au soleil.
Les Garçons sauvages, de Bertrand Mandico
Petit miracle cinématographique en approche ! Dans un style pictural alternant visiblement entre le film des années 30 et la pub Kenzo, une bande de cinq ados de bonne famille sont condamnés suite à un crime sauvage à une croisière punitive sur un voilier. Le capitaine est violent et sadique, les gamins se mutinent. Ils échouent sur une île vierge où leur sens et leur intellect seront mis à rude épreuve. Entre Emmanuelle et Sa Majesté des mouches, voilà un film qui a l'air passionnant, tant par ce qu'il raconte que par son immense originalité formelle. TROP HÂTE.
Sur votre écran perso
Comme y'a pas que le ciné dans la vie, que ça coûte quand même des sous et que de toute façon tout le monde passe sa vie derrière son ordi de nos jours, on se permet de vous faire quelques suggestions hebdomadaires à retrouver facilement en les tapant dans Google, pour vous enrichir, vous faire rire ou simplement vous divertir.
Une série : Happy
Un ancien flic devenu tueur à gages rencontre une mini-licorne bleue, Happy, ami imaginaire d’une gamine qui s’est fait enlever par un psychopathe qui n’a absolument rien d’humain. Du coup notre héros va se mettre à sa recherche, étant par une espèce de transfert de pensée proche du trip sous acide la seule personne capable de l'aider. L’absence totale de morale, l’humour acide et la dose de pathos parfaites pour nous retourner le bide en 8 épisodes, le tout plongé dans une folie graphique absolument délectable. Bon voyaaaaage :-)
Un docu : Jean-Michel Basquiat, la rage créative
Basquiat, sa coupe de cheveux pour le moins particulière, ses tableaux régressifs, son OD à 27 ans, son amitié avec Andy Warhol, le New York des années 80... Autant de raisons qui participent à épaissir le mystère autour d'une étoile filante devenue mythe au sein de la scène artistique mondiale. Le docu présenté ici reprend donc tous ces thèmes en tentant d'apporter un peu de lumière sur l'itinéraire atypique du gamin de Brooklyn dont les toiles se vendent aujourd'hui des dizaines de millions de dollars. Disponible jusqu'au 26 mars sur Arte+7.
Un classique : Batman, le défi de Tim Burton
Peut-être le meilleur Batman après le désormais cultissime Dark Knight de Nolan. Comme pour tout grand film, il n'y a pas grand-chose à dire, il suffit juste de citer quelques noms. Tim Burton à la réalisation et Michael Keaton en rôle principal pour la deuxième fois, Danny DeVito en Pingouin, Michelle Pfeiffer en Catwoman... c'est un véritable déferlement de costumes fantastiques et de performances d'acteur géniales qui vous attend, le tout dans un Gotham auquel seul Tim Burton aura donné une couleur à la fois pop et gothique. Un classique qu'on dévore comme une barbe à papa à la foire du Trône, dimanche 4 mars à 23h05 sur Syfy.
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