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Les Invisibles : c\'est sympa, et c\'est peut-être dommage

Publié le 14 janvier 2019 à 11h03

Modifié le 25 janvier 2019 à 17h14

par La Rédac'

Il est des sujets dont on sait immédiatement qu'ils vont trouver un écho dans le cœur du public. Ainsi, en France, vous pouvez être quasiment certain qu'en parlant des femmes SDF et des travailleuses sociales qui leur viennent en aide, vous planterez une flèche dans le cœur des spectateurs. Les Invisibles ne fait pas autre chose. 


L'Envol, centre d'accueil de jour pour femmes SDF, va fermer, faute de résultats chiffrés. En effet, si les femmes qui y font la queue à l'ouverture tous les matins se sentent encadrées et à l'aise dans cette petite communauté, c'est peut-être un peu trop le cas, puisque aucune d'elles n'a encore véritablement réintégré la société. Devant l'urgence de la situation, les travailleuses sociales vont tout mettre en œuvre, quitte à tricher un peu avec la réalité, pour redonner à ces femmes leur confiance perdue. 

Les Invisibles film critique

Pour incarner ces héroïnes du quotidien, ces femmes-courage prêtes à sacrifier leur vie personnelle pour le bien de leurs "copines" à la rue, Louis Julien-Petit a fait appel à quatre actrices plutôt discrètes mais très talentueuses. On retrouve ainsi Audrey Lamy, Corinne Masiero, Déborah Lukumuena et Noémie Lvovsky aux prises avec de "vraies" femmes SDF – c'est-à-dire pas des actrices mais des femmes vivant effectivement dans la rue, pour de vrai – affublées de noms de chanteuses ou d'actrices célèbres. 

Il est des sujets dont on sait immédiatement qu'ils vont trouver un écho dans le cœur du public.

Petit à petit et par la force des choses, nos quatre courageuses travailleuses sociales parviennent à tirer de chacune le meilleur d'elle-même, et à leur rendre la dignité et la fierté qui les animaient autrefois. Bien sûr, tout cela ne se fait pas sans larmes ni sans rires, et le métrage offre invariablement une histoire "feel good" (je hais cette expression) à son public, qui aura bien rigolé des situations cocasses engendrées par la confrontation et le décalage évident entre les personnages résident à l'Envol et ceux issus de la société civile active. 

Les Invisibles film critique

Et c'est là, je trouve, que le bât blesse. En effet, si l'idée de montrer et donc de dénoncer la galère vécue d'une part par les travailleurs sociaux en général et de l'autre, de manière évidente, par les femmes SDF en particulier, et si l'incorporation de vraies femmes démunies au casting pour jouer leurs propres rôles semble générer beaucoup de joie de part et d'autre de la caméra, la volonté de faire de cette histoire commune mais invisible une comédie populaire plutôt légère me dérange un peu.

Les Invisibles film critique


Les Invisibles
se présente donc comme une comédie populaire agréable et sympathique. Alors oui, je suis chiant et rabat-joie, mais un tel sujet ne mérite-t-il pas un traitement un peu moins superficiel ? La question est posée...

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canopia-bordeaux©Apsys-Canopia-Vincent Desmet

Une artère piétonne de 600 m2 arborée

Pensé comme la nouvelle porte d’entrée de la ville, Canopia est porté par le développeur Apsys, en partenariat avec l’architecte Edouard François et le paysagiste Michel Desvigne. À l’horizon 2027, le quartier accueillera une rue-parc piétonne de 600 mètres, 600 arbres, 12 000 m² de toitures végétalisées, et un tissu harmonieux mêlant logements, commerces, hôtels, bureaux et lieux culturels, dans le respect rigoureux du patrimoine architectural bordelais inscrit à l’UNESCO.

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Comme une ville dans la ville 

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canopia-bordeaux-quais-gare©Apsys-Canopia-Vincent Desmet

Le chantier, qui mobilisera 900 emplois durant sa construction et 1 200 en phase d’exploitation, avancera en plusieurs temps : les premiers bâtiments émergeront dès l’été 2025 côté Saget, puis à l’automne côté Descas, tandis qu’un parking souterrain de 630 places sortira de terre entre mi-2025 et mi-2027.

Une respiration entre ville et fleuve sur une ancienne friche urbaine

Adossé au futur parc Descas, deux hectares de verdure en lieu et place d’un ancien nœud routier, avec une ouverture partielle prévue dès 2025, Canopia va relier la Garonne et la gare Saint-Jean, dont les flux vont augmenter de moitié d’ici 2040. Pour Christine Bost, Présidente de la Métropole, « Canopia illustre la capacité de la ville à penser un urbanisme du lien, du vivre-ensemble et de la transition écologique ».

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« Architecturale, environnementale, urbaine », résume Maurice Bansay, Président-fondateur d’Apsys. Car au-delà d’un projet d’aménagement, Canopia incarne une vision : celle d’un quartier vivant 7 jours sur 7, ouvert, inclusif, animé, où le commerce responsable, l’Économie Sociale et Solidaire, et la nature trouvent enfin une place de choix au cœur de la cité. Plus qu'un quartier, les porteurs promettent un nouveau souffle tissant un lien doux entre centre historique et nouveaux quartiers de la rive gauche et droite. 

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Livraison prévue en une seule phase au 2ème trimestre 2027 après plus de 2 ans de travaux. 


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