Aujourd’hui, tu vis de ton art. Pourtant tu as eu plusieurs vies. Comment en es-tu arrivée à devenir céramiste ?
Au départ, je suis graphiste. Formée à Penninghen puis à l’ECV Paris, j’ai travaillé essentiellement dans le print pendant presque 20 ans. C’est le dessin qui m’a amené à ce métier, parce qu'à l’époque, c’était encore très manuel. Puis le milieu a trop changé pour moi. J’ai fait une grande parenthèse, j’ai repris mes études et je suis devenue orthophoniste à 40 ans. En parallèle, j’avais fait un peu de céramique, mais je ne trouvais pas de lieu qui me convenait. Et puis à Bordeaux s'est monté un studio, le studio Primitif, qui regroupait tout ce que je recherchais, aussi bien en termes d'enseignement qu'en termes de pratique et de cadre. Je me suis formée là-bas, et au bout de 2 ans, je me suis déclarée en tant que céramiste, d’abord en résidence, puis toute seule. Et cela fait maintenant un an que j’ai mon
propre atelier à Bordeaux.
© studiopollen_
Est-ce que tu peux nous parler de ton processus de création ?
Ce qui m’a vraiment plu dans la céramique, c’était l’idée de travailler sur une certaine forme de design, tout en gardant l’idée de la matière. Cette matière brute, originelle presque, cette idée de retour aux sources avec la terre. J’essaie vraiment de mêler les deux dans mon processus. Je me suis aussi très vite rendu compte que la symbolique de la ligne est un fil conducteur chez moi. Il y avait toujours l’idée de quelque chose de droit, de pur. J’ai un univers qui se concentre sur des couleurs naturelles, intemporelles. C’est vraiment ça que j’aime travailler, et du coup ça va être beaucoup de recherche en dessin, jusqu'à ce que je trouve quelque chose qui me plaise. En ce moment, c'est la terre noire qui m’occupe beaucoup dans mes recherches. C’est une terre que j’aime beaucoup, qui a en plus un peu de grain, qui a un côté brutaliste. Ensuite, si je veux quelque chose d’organique, je vais être sur le modelage, si je veux avoir quelque chose de plus rigoureux, plus régulier, ce sera le tournage. Mais j’aime autant les deux, je serais incapable de choisir.
Est-ce que tu as des pièces préférées, que tu préfères travailler ?
Je ne saurais dire. Il y a certaines pièces qui sont assez emblématiques, qui me représentent plus que d’autres. Est-ce que pour autant j’ai plus de plaisir à les faire ? Pas forcément. J’ai l’impression que c’est plus en fonction de mon humeur. Il y a des jours où je vais prendre plus de plaisir à faire mes totems. D’autres jours où j’ai besoin d’être focus, alors je vais me mettre au tour, et faire des pièces nécessitant plus de concentration. Ce qui est sûr, c’est que ce que je préfère faire, ce sont des choses qui viennent de moi. Aujourd'hui, je ne fais pas de pièces qui ne me correspondent pas.
© Anne Descot
Tu parles sur ton site d’un « coup de foudre à la terre », c’est de là que vient ton inspiration ?
Ce n'est pas une question facile. Quand j’ai repris il y a 4 ans, je parle d’un coup de foudre, parce que j’ai eu une sensation inédite d'être très alignée. Mon esprit, mon corps, tout était là. Il y avait quelque chose de très charnel dans le contact. Pour ce qui est de mes influences, je me souviens quand j'étais à Paris pour mes études d’avoir eu un coup de cœur pour le Musée des Arts Premiers. J'aurais pu y rester toute la nuit, tellement j'étais fascinée. Mes pièces, c'est un mix de ces arts primitifs que j’adore et du design, c'est la rencontre de deux mondes. Il y a aussi ce que j’appelle mes “falaises”. Enfant, j’ai passé beaucoup de vacances en Bretagne, et les falaises m’ont toujours fascinée. Parce que ça regroupe cette idée de la matière et de la ligne.
Depuis que tu t’es lancée, tu as développé un site internet grâce à Squarespace. Comment est-ce que tu as entendu parler de la plateforme ?
Je connaissais des gens qui avaient fait leur site sur Squarespace, avec un e-shop etc., et qui en étaient ravis. J’avais regardé d’autres plateformes, mais ce que j’ai aimé, notamment avec mon passé de graphiste, c'est que les templates sont très graphiques. Il y a aussi le côté très intuitif de la plateforme, qui est très simple d’utilisation. Mais ce qui m’a poussée à aller chez eux, c'est le fait que j'avais eu le retour positif d'une entreprise qui avait un gros site. Enfin, j’ai été marquée par l'accessibilité de la plateforme.
© Anne Descot
Est-ce que tu recommanderais Squarespace à quelqu’un qui se lance ?
Oui, à chaque fois qu’on me demande, j’en parle. Là, ça faisait longtemps que je n’y étais pas allée, il y avait eu des mises à jour, et pourtant, c'était très bien expliqué, ça marche super bien. Leur support d’aide est top aussi. Les explications sont claires, surtout pour quelqu’un qui ne sait absolument pas comment faire. Et même au niveau des tarifs, c’est vraiment ce que je voulais.
Je vois que tu as récemment créé un e-shop sur ton site, c'était important pour toi d'en avoir un ?
Oui bien sûr ! Aujourd'hui, c’est incontournable, notamment parce que je vends beaucoup à l'étranger. Il m’aide beaucoup à booster ma visibilité, surtout au niveau de l’ouverture à l’international. Mes pièces décoratives, je veux vraiment les travailler avec une ambition pour l’étranger, et le site est une vitrine sur le monde.
Anne Descot
Instagram : @annedescot
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