Bordeaux décroche la 9ème place au rang des meilleures villes cyclables du monde selon le Copenhagenize Index 2025. Selon le rapport 2025, la métropole girondine obtient une note globale de 62,9, portée par une forte progression de la pratique du vélo, un réseau en voie de modernisation et une politique cohérente d’apaisement de la circulation.
Une méthodologie internationale exigeante
Classées parmi les aires urbaines de plus de 250 000 habitants où la part modale du vélo est élevée, les villes du Copenhagenize Index sont évaluées selon 13 indicateurs, répartis en trois grands thèmes : infrastructures sûres et connectées, utilisation et portée et politique et soutien. Dans ce cadre, Bordeaux obtient : 53,7 pour les infrastructures, 69,7 pour l’utilisation du vélo et 65,1 pour la politique en faveur du cyclable.
Bordeaux, une stratégie cyclable qui transforme les usages
Si la ville n’a pas multiplié les grands projets ces dernières années, elle a mené une politique régulière et coordonnée visant à moderniser le réseau, améliorer le stationnement et fluidifier la logistique cyclable. Une stratégie patiente mais efficace : aujourd’hui, près de 19% des actifs bordelais se rendent au travail à vélo, un record national en dehors de Paris.
Au cœur de cette réussite :
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des mesures massives d’apaisement de la circulation, avec près de 90% des rues limitées à 30 km/h ou moins,
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des aménagements ciblés qui réorganisent l’espace en faveur des cyclistes.
Le quai des Queyries, transformé d’une voie automobile en piste cyclable continue bordée d’espaces verts, incarne cette évolution. Sur les deux rives, le Réseau Vélo Express (ReVE) comble progressivement les failles du maillage. Le pont Simone Veil, doté de pistes bidirectionnelles, en est l’un des symboles les plus forts.
Un écosystème cyclable complet et innovant
Bordeaux mise aussi sur la qualité de l’expérience cycliste :
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installation de « véloquettes », petits espaces sécurisés au rez-de-chaussée d’immeubles du centre,
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développement de quatre “Metstations”, véritables hubs de stationnement vélo,
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soutien à la logistique urbaine à vélo, notamment via l’essor des vélos-cargos pour la collecte des déchets, les services aux artisans ou la livraison de colis.
Cette intégration du vélo dans les usages professionnels et quotidiens révèle un modèle pragmatique, parfaitement adapté à la morphologie urbaine bordelaise.
Les défis pour aller plus loin
Malgré ces avancées, Bordeaux demeure en partie dépendante d’infrastructures moins protectrices - bandes peintes, voies de bus ouvertes aux vélos - sur des axes essentiels. La grande opportunité à venir réside dans la rénovation des boulevards, où la ville pourra repenser l’espace, créer un corridor vert et renforcer la continuité cyclable avec des aménagements protégés.
Comme le souligne l’analyse du Copenhagenize Index, « discrètement mais avec constance, Bordeaux maintient son élan grâce à une stratégie globale qui met en place un système cyclable complet et performant. »
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