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Après Un p’tit truc en plus, Artus veut créer des centres de vacances inclusifs

Publié le 11 octobre 2024 à 08h30

Modifié le 13 octobre 2024 à 14h29

par Flora Gendrault

De la fiction à la réalité. Après avoir filmé une colonie de vacances pour personnes en situation de handicap dans Un p’tit truc en plus - neuvième long-métrage le plus vu de l'histoire du cinéma français -, Artus a exprimé vouloir créer ce même genre de voyage en France. Une idée qu'il a pu développé ce mardi 8 octobre à la Commission des affaires sociales du Sénat


Artus, plein d’ambition, monte sa fondation

Si Artus a été convié au Sénat, c'est pour présenter le making-of de sa comédie - un documentaire d’une vingtaine de minutes - à Gérard Larcherprésident de l'institution. Il est ainsi revenu sur les raisons qui l’ont motivé à écrire le scénario, mais aussi sur les défis de l’emploi d’acteur·ices non-professionnels en situation de handicap, l’organisation derrière le tournage, et l’expérience bouleversante qui en résulte. La rencontre n’en fut pas moins politique : Artus a exprimé, entre autres, son souhait qu'Un p'tit truc en plus « marque l’histoire tout court », peut-on lire dans Télérama, et soit le « point de départ » de changements dans les politiques publiques.

Et ça, c’est pas encore gagné : le 21 septembre, ni ministre, ni ministre délégué, ni même secrétaire d’État en charge du handicap n'étaient annoncés lors de la présentation du nouveau gouvernement. Un oubli qui a mené à la nomination de Charlotte Parmentier-Lecocq, mais un peu tard, laissant ironiser Artus sur place : « On oublie même de nommer des ministres à ce poste-là ! Comme quoi, on est sur le bon chemin. » 


« Plus on sera mélangés, plus ça deviendra banal »

Changer le cours de la politique, là est-ce donc peut-être un désir trop ambitieux pour Artus. Ce qui est à sa portée, par contre, c’est de monter sa fondation, un projet qu’il a dévoilé à la presse lors de sa visite au Sénat. Son objectif ? « Que les centres de vacances Un p'tit truc en plus existent. » 

À noter que les séjours réservés aux personnes en situation de handicap existent déjà, organisés par Anaé Vacances, VVF Villages ou encore APF Evasion, auxquels Artus semble vouloir ajouter un esprit plus festif, luxueux et mixte. L’acteur serait déjà en train de chercher les lieux, et ne lésinera pas sur la qualité : Artus veut des locaux accessibles et « beaux ». « Je veux qu'il y ait un vrai côté Club Med. […] Je veux qu'on arrête de faire rimer le médicalisé avec le glauque. »

« On est en train de réfléchir. J'aimerais qu'il y ait un mélange. J'aimerais qu'il y ait des jeunes valides avec des jeunes en situation de handicap, parce que je pense que plus on sera mélangés, plus ça deviendra banal », a-t-il poursuivi. En bref, Artus veut beaucoup de choses, et c’est tout à son honneur. Reste à voir si belles actions accompagneront ces belles paroles, mais on veut y croire nous aussi. 

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À partir du printemps 2025, Bordeaux Métropole lance un chantier de grande envergure entre la place Stalingrad et la porte de Bourgogne, visant à rénover le Pont de Pierre et moderniser le réseau de tramway. Ces travaux auront un impact majeur sur la circulation des trams de juin à août, perturbant les lignes A, C et D pendant trois mois.

Un chantier titanesque dès le printemps 2025 

Le projet comprend deux volets : la rénovation du Pont de Pierre, qui sera inaccessibile pour les trams, bus et taxis, et la modernisation du réseau à la porte de Bourgogne, avec l’installation de nouveaux aiguillages. L’objectif est de renforcer l’infrastructure et d’améliorer la continuité du service de transport public âgé de 20 ans tout en créant deux nouvelles lignes de tram : les liaisons E et F, qui relieront respectivement la gare à l’aéroport et la Rive-Droite à Blanquefort.

Aucun tramway, ni bus, ni taxi vont pouvoir circuler 

« Ce chantier est l’un des plus importants de ces vingt dernières années », souligne la Métropole. Si l'enjeu est crucial pour la préservation du Pont de Pierre, il va provoquer des désagréments pour les usagers, notamment avec la suspension partielle du tramway durant l’été. Un vaste plan de substitution sera mis en place, avec notamment une augmentation des fréquences sur la ligne 16 et un encouragement au recours aux modes de transport doux, comme la marche ou le vélo.

Les travaux sur le Pont de Pierre, d'une durée de 52 mois pour un budget de 50 millions d’euros, visent à consolider la structure vieillissante du pont, jugée proche de sa limite d’élasticité. Parmi les interventions, l’insertion de 160 micropieux dans les fondations du pont devrait renforcer sa stabilité.

Pour une meilleure mobilité à venir

Dans le même temps, le réseau de tramway à la porte de Bourgogne sera modernisé pour améliorer sa fiabilité et sa capacité. Ces améliorations devraient permettre de renforcer le service tout en créant de nouvelles connexions pour les usagers. Ce double chantier, à la fois ambitieux et complexe, façonnera le futur du transport à Bordeaux, mais en attendant, il faudra faire preuve de patience et d’adaptation face aux perturbations à venir.

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