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La base sous-marine de Bordeaux : le poids de l\'Histoire et l\'audace de l\'art

Publié le 8 janvier 2016 à 00h00

Modifié le 17 janvier 2017 à 14h00

par Maylis

Avec ses 43000 mètres carrés de béton et seulement 12000 ouverts au public, la base sous-marine est un des lieux les plus insolites de Bordeaux. Chargée de son histoire allemande et installée dans un quartier en pleine mutation, elle abrite aujourd'hui des expositions en tout genre mais aussi des concerts, du théâtre ou de la danse. Son architecture incroyable, sa sonorité démentielle et ses volumes étourdissants n'en finissent pas d'inspirer de nouvelles mises en scène. 

Le 25 juillet 1940, après une réunion entre Hitler et l'amiral Raeder, l'affaire est conclue : l'Allemagne et l'Italie décident de se construire une base sous-marine commune au nord de Bordeaux pour accueillir leur flotte. Elle sera baptisée Betasom, Beta lettre grecque faisant référence à Bordeaux et Som pour "sommergibili", sous-marin en italien. Résultat : une gigantesque bâtisse divisée en 11 alvéoles (bassins pour garer des sous-marins !) liée entre elles par une rue intérieure, le tout coulé avec 600 000 mètres cubes de béton ! La bâtisse ne sera finalement en état de marche que très peu de temps, inaugurée en mai 1943 et abandonnée suite au départ des Allemands fin août 1944.

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Aujourd'hui, une bonne partie de la base sous-marine a été transformée en lieu d'exposition dédié à l'art contemporain. A l'image de Bacalan, quartier qui se cherche, se construit et trouve petit à petit son identité singulière, le lieu fait place à des artistes curieux, ambitieux et trans-disciplinaires à l'image de Georges Rousse et ses anamorphoses in situ qui ont ébahi les visiteurs, ou de l'univers onirique de Zimoun et ses installations sonores entêtantes.

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L'été dernier, la Mairie de Bordeaux a ouvert une partie du bâtiment encore inconnue des bordelais : le toit de la base sous-marine et ses jardins sauvages. Incroyable succès puisque les places, limitées, ont été réservées en un rien de temps. Depuis la fin des années 90, la base sous-marine ne cesse de relever le défi de faire encore et toujours d'audacieuses propositions : cathédrale troglodyte coulée dans le béton, soirées électro ou encore performance de danse "enflammées"...

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On a hâte dé découvrir la première expo de 2017 qui acceuillera, dès le mois de mars, les installations de Romain Tardy

Boulevard Alfred Daney - Bordeaux
Du mardi au dimanche de 13h30 à 19h00

 

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isulia-bordeaux©François Blanchard

Pensé dans une logique écoresponsable, l’événement privilégie les circuits courts, les options végétariennes et la réduction des risques, avec la présence d'une brigade de bénévoles et de dispositifs de prévention pour garantir un espace sûr et bienveillant à tous·tes.

Un line-up exigeant, pensé pour surprendre et rassembler

Parmi les artistes attendus, le duo Belaria B2B Soyoon réunit deux figures montantes de la scène électronique. Belaria, résidente du Badaboum et de Rinse France, tisse ses sets entre EBM, Italo Body Music et techno planante, dans une esthétique post-punk affirmée. À ses côtés, Soyoon — originaire de Séoul et révélée par Boiler Room — infuse ses performances d’une énergie rave 90s et d’éclectisme radical, forte de résidences au Macadam et au Mihn Club de Hong Kong.


Autre nom à suivre : Salomée, résidente de l’IBoat, qui mêle électro hypnotique et techno lumineuse, en distillant ses sets exclusivement sur vinyle. Le collectif local Heavydance, fer de lance de la scène bordelaise underground, complète l’affiche avec un live à haute intensité, entre puissance brute et liberté sonore.


Une onde collective hors du temps ancrée sur la scène bordelaise 

Isulia continue de tisser son identité : plurielle, indépendante, inclusive et profondément tournée vers le collectif. Bien connu des Bordelais pour sa programmation libre et vibrante, le festival Isulia avait réuni 6 000 festivaliers et festivalières, 32 artistes et groupes et 45 intervenant·e·s pour ses talks l'an dernier. Aucun doute que le prochain tome ne connaisse autant (sinon plus) de succès. 


La billetterie est en ligne 


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