« Dans la vie, on sait ce que l’on perd, mais jamais ce que l’on gagne. » Si ce proverbe sur l’incertitude de l’avenir paraît un peu cliché, il s’applique pourtant bien aux Français qui ont décidé de changer de vie pendant le confinement. Une étude internationale révèle que 6 Français sur 10 ayant changé de travail depuis le début de la pandémie affirment qu'ils se sentaient mieux dans leur ancien emploi. Un chiffre bien supérieur à ceux de nos voisins européens.
Menée en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Mexique par Morning Consult pour le compte d’UKG, l’étude montre que c’est en France que ce chiffre s’avère être le plus élevé. Ils ne sont que 46 % en Allemagne, 39 % au Royaume-Uni et 34 % aux Pays-Bas à regretter leur décision, faisant ainsi des Français les rois de la nostalgie.
Pourquoi regrette-t-on d’avoir changé de job ?
Si l’idée de vous reconvertir vous a traversé l’esprit, on ne peut que vous conseiller d’y réfléchir à deux fois. Selon Morning Consult, qui a récolté ces données en décembre 2021 et janvier 2022, c’est parce qu’ils regrettent les missions qu’ils avaient que 25 % des Français interrogés pleurent leur ancien emploi (contre 12 % à l’étranger). Autre raison, le salaire et les vacances, puisque 25 % des sondés déplorent leur ancienne paye et 22 % la politique de leur entreprise en matière de congés (contre 16 et 11 % à l’étranger).
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Sont-ce nos anciens partenaires de travail qui nous manquent ? Pas tant que ça. C’est le seul point où les Allemands, les Britanniques et les Néerlandais ont plus de regrets que les Français. Un bel exemple de notre désamour pour nos collègues. Au total, 95 % des salariés interrogés regrettent au moins un aspect de leur ancien travail, contre 80 % en Allemagne par exemple.
Les Français, rois de la démission
Cela vous étonne ? Ce n’est pas tout. Les Français sont de vraies girouettes côté pro : nous sommes, semble-t-il, les plus impulsifs quand il s’agit de démissionner. Près de la moitié (49 %) des personnes concernées ont quitté non pas un, mais plusieurs emplois depuis le début de la pandémie en France. C’est deux fois plus que les autres pays sondés. Malgré cette tendance des Français à regretter leur ancien emploi, ils sont ceux qui y retournent le moins. Si la proportion de salariés prêts à retrouver leur ancien emploi est importante (65 %), les managers français sont les moins disposés à envisager de réembaucher leurs anciens salariés. Orgueil typiquement français ? On vous laisse en juger par vous-mêmes.
On vous rassure, si la pandémie a bouleversé de nombreux esprits et poussé de nombreuses personnes à la reconversion, il ne faut jamais être effrayé à l’idée de changer de vie !