Vous vous plaignez sans arrêt de la chaleur excessive ? Mauvaise nouvelle, l’épisode de canicule que nous venons de vivre va être amené à se répéter dans les années à venir. Elle sera même de plus en plus fréquente et aura un impact désastreux sur notre productivité.
« En 2030, le réchauffement climatique va engendrer la perte de 80 millions d’emplois. On peut comparer aux 170 millions de chômeurs dans le monde à l’heure actuelle… », explique Catherine Saget, cheffe d’équipe au département de la recherche de l’Organisation internationale du travail, sur Franceinfo.
Ces estimations proviennent d'un rapport publié par l’Organisation internationale du travail, ce lundi 1er juillet. Résultats ? En 2030, 2,2 % du total des heures travaillées dans le monde pourraient être perdues en raison des températures élevées.
Pour obtenir de tels chiffres, l’Organisation internationale du travail s’est basée sur le secteur d’activité et le niveau de températures de la localité du travailleur. De cette manière, ils ont déterminé de combien baisse la productivité pour chaque niveau d’effort et de température. « Par exemple, pour un travailleur agricole, la productivité baisse de 50 % vers une température de 35°C. Il perd donc une demi-heure de travail toutes les heures. C’est comme ça qu’on arrive à cette estimation mondiale de 2,2 % d’heures travaillées en moins en 2030 », ajoute Catherine Saget à Franceinfo.
Parmi les régions du monde les plus touchées, on retrouve l’Asie et l’Afrique de l’Ouest, où la perte d’heures travaillées atteint 5 %. Pour la France, l’effet reste « assez marginal ».