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Chaos au stade de France : le gouvernement accusé d’avoir menti

Publié le 31 mai 2022 à 19h26

Modifié le 1 juin 2022 à 12h16

par Lila D

On attendait logiquement un afflux de supporters dans la capitale, venus d’Angleterre et d’Espagne. On s’attendait aussi à quelques possibles mouvements de foule ou débordements mais pas de cette ampleur. La situation demeurait floue au long du week-end. On apprend que beaucoup de personnes sont entrées dans le stade sans billets, mais il est encore difficile de les identifier. Lundi 30 mai, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré :  «  300 000 à 400 000 supporters anglais se sont retrouvés sans billet ou avec des billets falsifiés. C’est une fraude massive. » C’est bien là que toute la situation se corse encore un peu plus : en plus du fait que le monde entier sache que l’évènement se soit mal déroulé, s’ajoute cette sortie du ministre de l’intérieur, accusant directement les ressortissants anglais de fraude, et donc du mauvais déroulement de la finale de LDC.

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Contestations venues de toute part

La version des faits de Gérald Darmanin est aussitôt contestée, premièrement par les images diffusées. Ces images montrent en effet des forces de l’ordre dépassées, à cause d’un dispositif inadapté, faisant notamment usage de gaz lacrymogènes à maintes reprises. Cette version est aussi contestée par des membres du ministère de l’intérieur, Médiapart a d’ailleurs recueilli les propos de l’un d’entre eux : «  C’est inquiétant d’avancer de telles absurdités. Accuser les anglais c’est un peu n’importe quoi. Il aurait fallu que la préfecture de police de Paris accepte de reconnaître ses erreurs. » Ce discours a d’ailleurs été appuyé fortement par un haut gradé de la gendarmerie : «  Ces déclarations marquent la double faillite d’un ministère qui non seulement ne sait pas gérer un évènement sportif de cette ampleur mais suit les les déclarations d’un préfet dangereux et incontrôlé » a-t-il déclaré également à Médiapart. Du côté français de la Manche, on accuse la préfecture de police, et Didier Lallement le préfet, mais également du côté anglais.

La colère de l'opinion publique anglaise

La maire de Liverpool a tout de suite marqué son soutien aux supporters, en disant que ces déclarations étaient « profondément irresponsables, et contraires aux vidéos diffusées. » Un député anglais, Ian Byrne a lui déclaré «  Je ne suis pas sûr qu’il soit possible de plus mal organiser un évènement. Absolument bordélique et dangereux. » Le gouvernement, qui essuyait déjà de fortes critiques, n’accuse pas le coup, au contraire. Ces propos d’hommes et femmes politiques anglais.e.s démontrent bien que l’image française a été fortement ternie par l’évènement de samedi.

Pas si surprenant

Est ce qu’on peut réellement être surpris par cette mauvaise gestion, quand on sait que le préfet Didier Lallement a fait face à de nombreuses controverses : la gestion des manifestations des Gilets Jaunes à Bordeaux, les violences lors de la manifestation féministe du 8 mars 2020 à Paris, ses propos pendant la crise du covid-19, l’affaire Michel Zecler… Une chose est sûre : si le préfet Didier Lallement est toujours en poste quand les Jeux Olympiques de 2024 auront lieu... il risque d’y avoir du grabuge.

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Le centre-ville de Bordeaux sera définitivement interdit aux voitures d'ici 2026

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Une annonce retentissante vient de secouer Bordeaux : le centre-ville sera totalement interdit aux voitures au 1er janvier 2026. Ce projet ambitieux, porté par la mairie, a pour objectif de transformer radicalement la circulation dans la ville, en mettant un terme définitif à l’ère des véhicules motorisés au cœur historique de la capitale de la Gironde.

La fin définitive des moteurs à Bordeaux

D’ici deux ans, le centre de Bordeaux deviendra une vaste zone piétonne, où seuls les transports publics, les vélos, et les piétons auront accès. Les rues bordelaises, qui avaient déjà fait l'objet de quelques expérimentations ces dernières années, seront entièrement réaménagées pour offrir un espace plus sûr et agréable à ses habitants et à ses visiteurs.

Le coût total du projet est estimé à 450 millions d’euros, une somme qui comprend l'installation de nouvelles infrastructures de transport, des aménagements paysagers et l’extension du réseau de tramway. Pierre Lemoine, adjoint au maire de Bordeaux, souligne que "cette initiative fait partie d’un plan à long terme pour redonner de l’air à nos quartiers, améliorer la qualité de vie et réduire la pollution. Bordeaux doit se réinventer et devenir une ville modèle en matière de mobilité durable."

Un nouveau centre-ville aménagé par étapes 

Le projet sera progressivement mis en œuvre à partir de juin 2025, avec des premières étapes qui concerneront les zones autour de la Place Pey-Berland. Les rues commerçantes comme la rue Sainte-Catherine seront parmi les premières à bénéficier de cette nouvelle configuration. Le planning des futures zones est actuellement en cours d'élaboration.

Les répercussions pour les Bordelais sont importantes. Marie Legrand, commerçante de la rue du Loup, se dit optimiste : "Cela risque de changer beaucoup de choses, mais à long terme, je crois que ce sera bénéfique pour tous. Plus de piétons, plus de cyclistes, moins de voitures : c’est un futur que j’attends avec impatience."

À Bordeaux, la voiture cède donc définitivement sa place à la mobilité douce, et les Bordelais pourront profiter d’un centre-ville plus calme et plus écologique d’ici 2026.

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