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Comment survivre à la pénurie d’essence qui touche la France ?

Publié le 10 octobre 2022 à 19h16

Modifié le 11 octobre 2022 à 11h52

par Auriane Camus

Depuis quelques jours, les files d'attente se font de plus en plus longues pour accéder aux stations-service. 30 % des stations-service dans le pays sont concernées par les pénuries de carburant, et selon les chiffres du gouvernement, des tensions se font de plus en plus ressentir.

Bien que la guerre en Ukraine ait provoqué une hausse fulgurante des prix de l’essence, cette fois, les Russes n’y sont pour rien. La raison directe de ces pénuries n’est autre que la grève qui touche les raffineries de TotalEnergies, entraînant une baisse des livraisons de carburant. Les employés de l’entreprise demandent une hausse des salaires et déplorent la politique de rétribution des actionnaires, ainsi que la mauvaise distribution des "superprofits" réalisés par TotalEnergies.


Comment éviter la panne d’essence ?

Le meilleur conseil que l’on puisse vous donner : éviter de prendre la voiture. Trouver de l’essence étant devenu trop compliqué, on privilégie les transports en commun pour éviter de se retrouver à court de carburant. Mais si, comme environ 40 % des Franciliens actifs, vous vous déplacez en voiture pour vous rendre au travail, alors vous pouvez consulter la carte collaborative du site Mon-essence.fr, où vous trouverez une liste des stations-service ouvertes en temps réel, sur la base des déclarations des Franciliens.

Également disponible sous forme d’application sous le nom d’Essence & co, il vous suffit d’appuyer sur l'icône de la pompe qui vous intéresse pour savoir quels sont les carburants manquants. D’autres sites ou applications, comme Waze, ou encore les sites internet des distributeurs d’essence, vous proposent des cartes interactives pour savoir où trouver de l’essence sans trop d’encombre.

Si vous prenez l’autoroute, vous pouvez également noter que les stations situées sur ces voies sont prioritaires pour la livraison de carburant, ainsi que les supermarchés. Vous aurez donc plus de chance d’en trouver à ces endroits. Enfin, il est important d’adopter des gestes d'éco-conduite pour limiter sa consommation d’essence : rouler moins vite, anticiper ses freinages, passer les vitesses au bon moment, couper le moteur à l’arrêt, enlever les coffres de toit, limiter la climatisation… autant de petits gestes qui vous permettront de réduire votre consommation jusqu’à 40 %, mais qui sont aussi bons pour la planète.


Une grève prolongée jusqu’au mardi 11 octobre

Si le mouvement de grève est pour le moment prolongé jusqu’au mardi 11 octobre, le président de la République Emmanuel Macron a appelé les directions des groupes pétroliers et les syndicats à « la responsabilité », en soulignant que le blocage des dépôts de carburant n'était « pas une façon de négocier », ce lundi 10 octobre.

« Je souhaite qu'une issue puisse être trouvée, une conclusion rapide des négociations. » Emmanuel Macron appelle ainsi « l'ensemble des entreprises concernées et les salariés à un esprit de responsabilité », a-t-il déclaré au cours d'un déplacement à Château-Gontier (Mayenne).

De son côté, TotalEnergies a proposé d'avancer les négociations salariales prévues en novembre au mois d'octobre, sans pour autant donner de date précise, à condition que les raffineries et dépôts actuellement bloqués reprennent le travail. La CGT a qualifié cette proposition de « chantage », ne laissant ainsi rien présager de bon quant à la suite de cette grève. En attendant, les automobilistes parisiens vont devoir prendre leur mal en patience et espérer avoir un peu de chance pour trouver l'or noir tant recherché.

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La fin définitive des moteurs à Bordeaux

D’ici deux ans, le centre de Bordeaux deviendra une vaste zone piétonne, où seuls les transports publics, les vélos, et les piétons auront accès. Les rues bordelaises, qui avaient déjà fait l'objet de quelques expérimentations ces dernières années, seront entièrement réaménagées pour offrir un espace plus sûr et agréable à ses habitants et à ses visiteurs.

Le coût total du projet est estimé à 450 millions d’euros, une somme qui comprend l'installation de nouvelles infrastructures de transport, des aménagements paysagers et l’extension du réseau de tramway. Pierre Lemoine, adjoint au maire de Bordeaux, souligne que "cette initiative fait partie d’un plan à long terme pour redonner de l’air à nos quartiers, améliorer la qualité de vie et réduire la pollution. Bordeaux doit se réinventer et devenir une ville modèle en matière de mobilité durable."

Un nouveau centre-ville aménagé par étapes 

Le projet sera progressivement mis en œuvre à partir de juin 2025, avec des premières étapes qui concerneront les zones autour de la Place Pey-Berland. Les rues commerçantes comme la rue Sainte-Catherine seront parmi les premières à bénéficier de cette nouvelle configuration. Le planning des futures zones est actuellement en cours d'élaboration.

Les répercussions pour les Bordelais sont importantes. Marie Legrand, commerçante de la rue du Loup, se dit optimiste : "Cela risque de changer beaucoup de choses, mais à long terme, je crois que ce sera bénéfique pour tous. Plus de piétons, plus de cyclistes, moins de voitures : c’est un futur que j’attends avec impatience."

À Bordeaux, la voiture cède donc définitivement sa place à la mobilité douce, et les Bordelais pourront profiter d’un centre-ville plus calme et plus écologique d’ici 2026.

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