Parmi les dizaines de milliers de mutations du Covid qui existent déjà dans le monde, l'une d'elles est en train de semer la panique en Europe et chez les épidiémiologistes. Désormais largement identifiée en Angleterre, cette nouvelle variante du SARS-CoV-2 serait 70 % plus contagieuse que le virus actuel.
Une perte de contrôle
Le ministre de la Santé britannique, Matt Hancock, a estimé ce dimanche 20 décembre que le virus mutant – qui semble être apparu début septembre – est désormais « hors de contrôle ». Pour tenter de reprendre le contrôle jusqu'à la mise en place généralisée de la campagne de vaccination, le gouvernement britannique a décidé depuis mercredi dernier de reconfiner Londres et une partie de l'Angleterre.
Un virus plus contagieux mais pas plus agressif
Bien que « le groupe consultatif sur les menaces nouvelles et émergentes des virus respiratoires [Nervtag] considère maintenant que cette nouvelle souche peut se propager plus rapidement que les autres souches, […] rien n’indique pour le moment que cette nouvelle souche cause un taux de mortalité plus élevé ni qu’elle affecte les vaccins et les traitements. Toutefois, des travaux urgents sont en cours pour confirmer cela », a déclaré Chris Whitty, directeur général de la santé d’Angleterre, dans un communiqué.
Une hausse des hospitalisations
Même si la nouvelle forme de virus ne semble pas, à ce jour, plus agressive, elle entraîne malheureusement une très forte hausse des hospitalisations à Londres et dans le Sud-Est de l'Angleterre. Or, c'est précisément cette situation de saturation des lits de réanimation qu'essayent d'éviter les pays du monde entier depuis le printemps dernier.
Des vaccins non moins efficaces
« Le [test] PCR reste a priori tout aussi performant pour diagnostiquer ce variant du virus et les anticorps développés par les deux principaux vaccins qui arrivent ne ciblent pas cette zone mutée du virus. Donc, a priori, il n’y a pas de raison de penser que les vaccins seraient moins efficaces. », a estimé Olivier Véran, le minitre de la Santé, ce lundi matin sur Europe 1.
La fermeture des frontières et l'arrêt des échanges avec le Royaume-Uni pour 48h a donc été décidé par pur "principe de précaution"...
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