Selon les chercheurs de la Duke-NUS Medical School de Singapour, la mémoire immunitaire présente chez les patients peut aller de zéro à des années après l’infection. En suivant 164 patients à Singapour pendant 6 à 9 mois après leur infection au Covid-19, les chercheurs ont constaté des variations stupéfiantes dans la vitesse à laquelle diminuent les anticorps. Chez certains patients, il n’en reste plus au bout de quelques jours quand pour d’autres ils pourraient perdurer pendant des années.
Une immunité de plusieurs décennies
Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont analysé le sang des patients pour mesurer la quantité d’anticorps neutralisants et de lymphocytes T. Parmi les patients, 11,6% n’a jamais développé d’anticorps neutralisants détectables, 26,8% a présenté des niveaux précoces d’anticorps mais diminuant rapidement, 29% a conservé ses anticorps pendant 6 mois, 31,7% a affiché une stabilité des anticorps qui pourrait durer entre 10 mois et 40 ans, tandis que le dernier groupe (1,8%) montre une augmentation marquée des anticorps neutralisants pendant la convalescence tardive. Grosso modo, il faut comprendre qu’un tiers des patients développent une immunité prolongée tandis que 11,6% ne développent jamais d’anticorps.
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Une projection qui sera longue à vérifier « mais qui n'est pas complètement irréaliste compte tenu du fait que des patients infectés au SARS de 2003 possèdent encore des anticorps neutralisants 17 ans après », ajoutent les chercheurs. Des nouvelles données à prendre avec des pincettes bien sûr.