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L'Espagne lance une réforme pour une meilleure intégration des sans-papiers

Publié le 5 septembre 2022 à 19h01

Modifié le 6 septembre 2022 à 14h04

par Olympe Ditner


Un pas de plus pour l’intégration des migrants

Tandis que la France reste à la traîne, l’Espagne entend d’ici la fin du mois d’août faciliter l’entrée sur le marché du travail et l’installation légale de milliers de personnes étrangères dans le pays grâce à la réforme. Selon le ministre des Migrations, Jose Luis Escrivá, il s’agit « d’encourager une immigration régulière, ordonnée et sûre ».

L’entrée sur le marché du travail de milliers d’étrangers est une aubaine pour le pays qui connaît une forte pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs comme l’agriculture, le BTP ou le tourisme. Les entreprises pourront désormais recruter des personnes étrangères depuis leur pays d’origine, via l’octroi facilité de visas de travail.


Les changements apportés par la réforme

Les étudiant(e)s étrangers pourront également travailler en parallèle de leur cursus (jusqu’à 30 heures par semaine) et les restrictions à l’accès des jeunes diplômé·e.s sur le marché du travail seront supprimées. Les personnes s’étant déjà établies en Espagne de manière irrégulière depuis plus de deux ans pourront par ailleurs être régularisées et intégrer le marché du travail ou bénéficier d’une formation à un métier dit "sous tension" (tourisme, transports, agriculture et construction).

Pour les travailleurs saisonniers, les personnes étrangères intéressées pourront désormais demander une autorisation de travail de quatre ans. Ce document permet à la personne concernée de travailler jusqu’à neuf mois par an, mais elle aura l’obligation de rentrer dans son pays après chaque saison. Selon le ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, la réforme encourage également la migration dite "circulaire".

La nouvelle loi apporte également un changement fondamental quant au regroupement familial. Le titre de séjour acquis par le procédé du regroupement familial inclut désormais un permis de travail. Selon le ministère, cette réforme doit « améliorer le modèle migratoire espagnol et ses procédures, dans de nombreux cas lentes et inappropriées », et qui génèrent des « périodes prolongées d’irrégularité ».

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