C’est assez étonnant, mais les Français.e.s ont lu moins de livres en 2020. C’est ce qu’on apprend dans le baromètre annuel « Les Français et la lecture » d’Ipsos et du CNL (Centre National du Livre). Durant cette première année à rester longtemps chez elleux confiné.e.s, 86% des Français.e.s ont lu un livre au minimum. Ça paraît beaucoup, mais ce chiffre est en baisse par rapport aux années précédentes.
Pourquoi cette baisse ?
Pour Régine Hatchondo, présidente du CNL, cette baisse de lectorat est due à plusieurs facteurs : la concurrence des écrans avec les actualités Covid-19 qui cannibalisaient toute notre attention, le manque de temps passé dans les transports en commun avec le télétravail, mais aussi la « porosité que cela a entraîné entre la lecture liée au travail ou aux études et la lecture pour le plaisir ».
Lire : bonheur et épanouissement ?
Malgré cette baisse de lectorat, l’étude est pleine d’espoir et affirme que les Français.es « n’ont jamais autant valorisé et de manière aussi affirmée la lecture qu’en 2020 ». Lire est de plus en plus une source de plaisir, en tout cas pour 72% des Français.e.s. Près de la moitié des sondé.e.s ont confessé que la lecture permettait « d’être heureux et épanouis dans la vie ».
Les plus jeunes des sondé.e.s, bien touché.e.s par la crise sanitaire, ont parlé pour la première fois dans cette enquête de l'évasion comme bénéfice de la lecture. Les valeurs associées aux livres se confirment aussi par les 80% des acheteurs.ses interrogé.e.s qui affirment conserver le réflexe de faire leurs achats en librairie.
Qu’est-ce qu’on lit en France en 2020 ?
Faute de pouvoir s’évader facilement chez les ami.e.s ou en vacances à Guadalajara, les Français.e.s ont dû voyager en lisant. Quoi de mieux qu’un roman envoûtant pour sortir de ces gestes barrières et ces confinements ? C’est ce que la plupart des lecteur.ice.s ont préféré lire, "à la recherche du temps perdu". Ce sont aussi les classiques et les grands prix littéraires que les Français.e.s ont dévoré, comme le dernier prix Goncourt L’Anomalie d’Hervé Le Tellie.
Pour le reste, les plus grandes ventes ont été pour les essais et livres d’enquêtes et d’actualité. Pour le CNL, les Français.es « ont probablement eu envie de mieux comprendre le monde et de décrypter la crise que nous avons traversée ».