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Fuites sur des gazoducs en mer Baltique : le risque d'un « désastre climatique »

Publié le 30 septembre 2022 à 16h37

Modifié le 3 octobre 2022 à 14h31

par Auriane Camus

Lundi 26 septembre, quatre fuites émanant des gazoducs Nord Stream ont été signalées par les autorités danoises et suédoises. Plusieurs centaines de milliers de tonnes de méthane, un gaz à effet de serre à très haut potentiel de réchauffement, risquent d’être déversées dans l’atmosphère. Les experts craignent un véritable « désastre environnemental ».


La piste du sabotage envisagée

Une « bombe climatique » serait-elle sur le point d’exploser au large du Danemark ? Les gazoducs Nord Stream 1 et 2, reliant la Russie à l'Allemagne, ont été tous deux subitement touchés par des fuites inexpliquées en mer Baltique. Si l'hypothèse d'un sabotage est privilégiée, l'enquête pour trouver les responsables s'annonce difficile.

Sur les réseaux sociaux, plusieurs dizaines de vidéos montrent des bouillonnements à la surface de l’eau, témoins d’une fuite massive de gaz dans la mer Baltique. Ils feraient de 200 mètres à 1 km de diamètre. Les experts craignent un « désastre climatique et environnemental », a déclaré Stefano Grassi, chef de cabinet de la commissaire européenne à l’énergie, le mardi 27 septembre.


Un gaz à haut potentiel de réchauffement

En 2020, les émissions mondiales de méthane avaient atteint les niveaux les plus élevés jamais enregistrés. Mais 2022 pourrait bien être l'année du dépassement d'un nouveau cap. Si les gazoducs ne sont plus opérationnels pour le moment, ils contiennent tout de même du méthane, un gaz à effet de serre très puissant.

Bien qu'il se dégrade plus vite que le dioxyde de carbone (CO2), son potentiel de réchauffement est environ 82 fois plus élevé sur une période de 20 ans. Le méthane est ainsi responsable d’un tiers du réchauffement climatique depuis les années 1900, et ses émissions ont fortement augmenté ces dernières années.


Quelle quantité de méthane dans l’air ?

Selon les experts, difficile d’estimer la quantité de méthane qui peut être relâchée dans l’air suite à la fuite, car cela dépend de la pression ou de la température du gaz, ainsi que de la quantité s’étant dissoute dans l’eau. Néanmoins, on sait que les gazoducs contiendraient entre 200 000 et 300 000 tonnes de méthane.

Si tout le gaz s’en échappait, les émissions seraient alors équivalentes au tiers, voire à la moitié des émissions annuelles du Danemark en méthane en seulement quelques jours. « Si le volume était confirmé, l’impact serait similaire à celui d’un million de voitures pendant un an, c’est colossal », ajoute Thomas Lauvaux, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement.

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Une annonce retentissante vient de secouer Bordeaux : le centre-ville sera totalement interdit aux voitures au 1er janvier 2026. Ce projet ambitieux, porté par la mairie, a pour objectif de transformer radicalement la circulation dans la ville, en mettant un terme définitif à l’ère des véhicules motorisés au cœur historique de la capitale de la Gironde.

La fin définitive des moteurs à Bordeaux

D’ici deux ans, le centre de Bordeaux deviendra une vaste zone piétonne, où seuls les transports publics, les vélos, et les piétons auront accès. Les rues bordelaises, qui avaient déjà fait l'objet de quelques expérimentations ces dernières années, seront entièrement réaménagées pour offrir un espace plus sûr et agréable à ses habitants et à ses visiteurs.

Le coût total du projet est estimé à 450 millions d’euros, une somme qui comprend l'installation de nouvelles infrastructures de transport, des aménagements paysagers et l’extension du réseau de tramway. Pierre Lemoine, adjoint au maire de Bordeaux, souligne que "cette initiative fait partie d’un plan à long terme pour redonner de l’air à nos quartiers, améliorer la qualité de vie et réduire la pollution. Bordeaux doit se réinventer et devenir une ville modèle en matière de mobilité durable."

Un nouveau centre-ville aménagé par étapes 

Le projet sera progressivement mis en œuvre à partir de juin 2025, avec des premières étapes qui concerneront les zones autour de la Place Pey-Berland. Les rues commerçantes comme la rue Sainte-Catherine seront parmi les premières à bénéficier de cette nouvelle configuration. Le planning des futures zones est actuellement en cours d'élaboration.

Les répercussions pour les Bordelais sont importantes. Marie Legrand, commerçante de la rue du Loup, se dit optimiste : "Cela risque de changer beaucoup de choses, mais à long terme, je crois que ce sera bénéfique pour tous. Plus de piétons, plus de cyclistes, moins de voitures : c’est un futur que j’attends avec impatience."

À Bordeaux, la voiture cède donc définitivement sa place à la mobilité douce, et les Bordelais pourront profiter d’un centre-ville plus calme et plus écologique d’ici 2026.

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