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Il faudrait interdire les écrans aux enfants de moins de 3 ans selon ce rapport

Publié le 30 avril 2024 à 19h00

Modifié le 1 mai 2024 à 14h46

par Lucie Guerra

2024, les écrans sont partout. De notre réveil jusqu’au moment de se coucher, notre téléphone est dans nos mains, nos yeux sont rivés sur nos ordinateurs ou nos télévisions. Et les plus jeunes n’y échappent pas. Commandé en janvier par Emmanuel Macron, un rapport d’experts sur « la réalité de l’hyperconnexion subie des enfants » lui a été transmis le mardi 30 avril. L’étude se penche notamment sur « les conséquences pour leur santé, leur développement, leur avenir » et recommande d’interdire l’usage des écrans aux bambins de moins de trois ans


La nocivité des réseaux sociaux

Le constat est sans appel : de nombreux « biais cognitifs [sont] utilisés pour enfermer les enfants sur leurs écrans, les contrôler, les réengager, les monétiser », confie Amine Benyamina, coprésident du comité d’experts et professeur de psychiatrie, à Ouest France. Si les écrans ne génèrent pas de troubles de développement neurologique, les experts appuient particulièrement sur la nocivité des réseaux sociaux pour les plus jeunes et s’inquiètent d’un niveau d’exposition à des contenus pornographiques qui leur « apparaît alarmant ». Pour tenter de les préserver au mieux, ils préconisent donc de les exempter de tout écran jusqu’à trois ans, puis de leur y donner progressivement accès entre trois et six ans, mais uniquement « avec des contenus de qualité éducative et accompagnés par un adulte ». Ils recommandent également de ne pas donner de téléphone avant 11 ans, et de ne permettre l’accès au réseaux sociaux qu’à partir de 15 ans.


Les jeunes, plus enclins à être sur les écrans qu'à lire 

Ce rapport intervient quelques jours après la sortie d’une étude menée par le Centre national du livre et Ipsos, soutenu par le ministère de la Culture, sur le rapport des jeunes Français à la lecture. Il a notamment été constaté qu’en moyenne, les jeunes entre 7 et 19 ans consacrent 19 minutes par jour à la lecture, tandis que 3h11 sont allouées aux écrans quotidiennement. Chez les 16-19 ans, ce dernier chiffre peut monter jusqu’à 5h10. L’étude montre également que 48 % des jeunes font souvent autre chose en même temps qu’ils lisent, une donnée en hausse par rapport aux précédents rapports. 

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Une annonce retentissante vient de secouer Bordeaux : le centre-ville sera totalement interdit aux voitures au 1er janvier 2026. Ce projet ambitieux, porté par la mairie, a pour objectif de transformer radicalement la circulation dans la ville, en mettant un terme définitif à l’ère des véhicules motorisés au cœur historique de la capitale de la Gironde.

La fin définitive des moteurs à Bordeaux

D’ici deux ans, le centre de Bordeaux deviendra une vaste zone piétonne, où seuls les transports publics, les vélos, et les piétons auront accès. Les rues bordelaises, qui avaient déjà fait l'objet de quelques expérimentations ces dernières années, seront entièrement réaménagées pour offrir un espace plus sûr et agréable à ses habitants et à ses visiteurs.

Le coût total du projet est estimé à 450 millions d’euros, une somme qui comprend l'installation de nouvelles infrastructures de transport, des aménagements paysagers et l’extension du réseau de tramway. Pierre Lemoine, adjoint au maire de Bordeaux, souligne que "cette initiative fait partie d’un plan à long terme pour redonner de l’air à nos quartiers, améliorer la qualité de vie et réduire la pollution. Bordeaux doit se réinventer et devenir une ville modèle en matière de mobilité durable."

Un nouveau centre-ville aménagé par étapes 

Le projet sera progressivement mis en œuvre à partir de juin 2025, avec des premières étapes qui concerneront les zones autour de la Place Pey-Berland. Les rues commerçantes comme la rue Sainte-Catherine seront parmi les premières à bénéficier de cette nouvelle configuration. Le planning des futures zones est actuellement en cours d'élaboration.

Les répercussions pour les Bordelais sont importantes. Marie Legrand, commerçante de la rue du Loup, se dit optimiste : "Cela risque de changer beaucoup de choses, mais à long terme, je crois que ce sera bénéfique pour tous. Plus de piétons, plus de cyclistes, moins de voitures : c’est un futur que j’attends avec impatience."

À Bordeaux, la voiture cède donc définitivement sa place à la mobilité douce, et les Bordelais pourront profiter d’un centre-ville plus calme et plus écologique d’ici 2026.

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