L'Observatoire des drogues et des toxicomanies publie une étude menée sur l’année 2016 et les premiers mois de 2017, qui révèle l’accessibilité inédite de la cocaïne sur le territoire métropolitain et l’extension du trafic d'héroïne. La poudreuse a de belles descentes devant elle...
La cocaïne n'a jamais été aussi pure en France. C'est ce que dévoile l'étude de l'OFDT. Importée des Antilles et de Guyane, la cocaïne se démocratise et séduit un plus large public. À savoir que cette année, elle est passée de 67€ par gramme à 85€ par gramme en moyenne. La façon de consommer la coke a également évolué. Si la cocaïne est consommée comme on l'imagine en soirée, elle s'immisce également dans les apéros et dans les "cadres non festifs", a indiqué à l'AFP l'épidémiologiste Agnès Cadet Taïrou.
La deuxième tendance soulevée par cette étude est la percée de l'héroïne en France. L'OFDT parle d'une « extension des zones géographiques réinvesties par le trafic d’héroïne avec désormais un produit plus attractif pour les usagers. ». Cette drogue est consommée particulièrement dans le Nord de la France, en raison de la proximité avec la Belgique ou les Pays-Bas. La consommation se propage aujourd'hui dans le sud de la France, notamment à Marseille, Toulouse ou encore Bordeaux.
D'autres pratiques constantes sont également évoquées dans cette étude, comme la pratique du chemsex (sexe sous drogue), l’évolution continue de l’offre du cannabis et les nouveaux produits de synthèse. Bref, le trafic de drogues se porte bien alors que les débats sur la légalisation du cannabis ou les salles de shoot font toujours couler autant d'encre. Pour retrouver l'étude complète réalisée par l'OFDT, rendez-vous par ici.