Les villes font généralement tout pour attirer les touristes, car qui dit tourisme, dit rayonnement sur le monde, plus de travail et plus d'argent pour les locaux. Il existe cependant de véritables pépites victimes de leur succès, qui se trouvent ainsi menacées. Face à l'afflux de visiteurs, certaines villes ont pris de véritables mesures. De quoi vous faire réfléchir à deux fois avant de prendre vos billets pour cet été...
Les îles de Koh Khai en Thaïlande
La Thaïlande fait partie des destinations phares quand on veut partir en sac à dos ou dans un hôtel à deux, et on y est, la plupart du temps, assez bien accueilli. Il existe cependant certains endroits où les touristes ne sont pas les bienvenus, notamment pour des considérations environnementales : les îles de Koh Khai Nok, Koh Khai Nui et Koh Khai Nai, réputées pour leurs coraux colorés et où les touristes venant de Phuket affluaient pour la journée. Mais depuis mai 2016, il est interdit d’y aller. En effet, selon le Department of Marine and Coastal Resources (DMCR), 80% de la barrière de corail aurait été dégradée, les touristes ont par conséquent été bannis.
Le Bhoutan
Le tourisme n'existe au Bhoutan que depuis 1974 et est toujours extrêmement régulé afin de préserver ce pays au paysage unique et à la culture authentique. Ce royaume aux confins de l’Inde et du Tibet, dans l’Himalaya oriental, prône le tourisme haut de gamme et à l'impact léger. Le nombre de touristes est ainsi restreint, sachant que la plupart des visiteurs doivent payer plus de 200 euros pour un visa et d’autres frais pour avoir le privilège de voir le Bhoutan.
Barcelone en Espagne
Lorsqu’Ada Colau devient la maire de Barcelone en 2015, sa position est claire sur le sujet : « Nous ne voulons pas que notre ville devienne une "cheap" boutique de souvenir », citant au passage l’exemple de Venise. Depuis, la maire a mis un terme aux licences autorisant de nouveaux hôtels ou des appartements de location de vacances, et est partie à la chasse aux sites de locations de courte durée (Airbnb a ainsi été condamné à une amende de 30 000€). Mme Colau a aussi proposé d’introduire une nouvelle taxe pour les touristes et une limitation du nombre de visiteurs.
Amsterdam aux Pays-Bas
Frans van der Avert, le directeur du marketing de la ville d’Amsterdam, a récemment déclaré que lui et son équipe n’étaient pas enclins à promouvoir le tourisme. Selon lui, la ville ne dépense même pas un euro pour promouvoir le marketing d’Amsterdam. Leur volonté est d’encourager les gens véritablement intéressés par la ville, et non les fêtards, accusant au passage les compagnies aériennes low cost d’augmenter ce problème.
Santorin en Grèce
En 2016, le port le plus occupé de Grèce a décrété que cela suffisait - il était temps de mettre un holà sur le nombre de visiteurs à bord des bateaux de croisière. Une foule de 10 000 touristes arrivait chaque jour sur l'île de Santorin, et ce nombre est désormais limité à 8 000. La limitation devrait être pleinement appliquée cet été.
Cinque Terre en Italie
Cette superbe région classée au patrimoine mondial de l’UNESCO a été l’une des premières à vouloir limiter le flot de touristes. Face au nombre de plus en plus important de visiteurs, Cinque Terre a annoncé des plans pour introduire un système de tickets. Une fois que le nombre avait atteint les 1.5 millions, la région n’était plus accessible. Ce nombre peut paraître important, mais l’été précédent, près de 2,5 millions de visiteurs étaient venus voir cet endroit magnifique.