TW : cet article fait état de récits de violences sexuelles.
Un peu plus de 10 mois après la publication sur Instagram de premières accusations à son encontre, Lomepal est de nouveau dans la tourmente. D'après le média d'investigation Mediapart, une troisième plainte pour viol a été déposée contre le rappeur de 32 ans ce mardi 21 mai, pour des faits qui auraient eu lieu en 2017. De son côté, le chanteur affirme « ne pas avoir commis de viol ».
« On sait très bien ce que ça veut dire quand vous dites non »
Mediapart a recueilli le témoignage de la jeune femme ainsi que celui d'une autre plaignante. Les faits se seraient déroulés en janvier 2017 au domicile de l’artiste. À l’époque âgée d’environ 25 ans, celle qui se fait appeler "Marie" (son prénom a été modifié) aurait rencontré l’artiste quelques semaines avant l’agression, avant d'entamer une relation avec lui. La jeune femme explique qu'elle se serait « réveillée en sursaut » alors que Lomepal essayait « de la sodomiser » sans son consentement alors qu’elle était endormie.
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« C’est quoi que tu ne comprends pas quand on te dit non ? », lui aurait-elle dit après l’agression. Ce à quoi le rappeur aurait répondu : « On sait très bien ce que ça veut dire quand vous dites non », aurait répondu Lomepal. Une phrase qui en dit long sur la vision du consentement du chanteur. Lomepal affirme quant à lui que ce rapport était consenti : « Je n’aurais jamais ne serait-ce qu’imaginé faire cela à quelqu’un d’endormi », a-t-il déclaré auprès de Mediapart.
Trois plaintes pour viol contre Lomepal
Le chanteur fait déjà l'objet de deux enquêtes préliminaires pour viol, l'une concernant une plainte déposée en 2020, pour des faits survenus en 2017, et une autre après une plainte déposée en décembre 2023, pour des faits qui se seraient déroulés en 2018. Toujours auprès de Médiapart, la première plaignante affirme que l’agression se serait produite à New York en 2017, où Lomepal aurait suivi la jeune fille, de 23 ans à l'époque, chez elle sans son consentement. Malgré les réticences de cette dernière, ils auraient commencé un rapport consenti, qui est devenu violent : « Il me tenait fermement par le bassin, j’ai commencé à ressentir de la peur », raconte-t-elle. Lomepal lui aurait ensuite « tiré les cheveux » puis aurait commencé à « l’étrangler », et lui aurait mis son poing dans sa bouche.
Des plaintes qui ont fait suite à un post Instagram publié le 19 juillet 2023 par la journaliste Jenna Boulmedaïs, dans lequel elle dénonce les comportements « déplacés et non-consentis » du rappeur, mais aussi le silence des journalistes et acteurs de l'industrie musicale à ce sujet.
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Là encore, le rappeur affirme qu'il n'a pas commis de viol et affirme que la jeune femme ne lui aurait jamais dit « non ou stop ». À cela il ajoute : « Que nous n’ayons pas été en osmose, que ce moment n’ait pas été particulièrement tendre, je peux l’entendre. Mais ce qui est décrit là est faux ».