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Des microplastiques présents dans le cerveau, le triste constat des scientifiques

Publié le 18 avril 2024 à 11h00

Modifié le 18 avril 2024 à 11h04

par Lucie Guerra

Le plastique est partout. Dans presque chacun des objets qui nous entourent mais aussi dans notre organisme. Si la théorie disant qu'on en ingèrerait jusqu’à 5 grammes, soit l’équivalent d’une carte de crédit, par semaine a été réfutée à plusieurs reprises, il est bel et bien vrai que « les gens consomment environ 2000 minuscules morceaux de plastique par semaine », indique Thava Palanisami, chercheuse à l’université de Newcastle, à La Croix en 2019. Plus récemment, une nouvelle étude menée par l’université du Nouveau-Mexique et publiée dans le journal Environment Health Perspectives a dévoilé des résultats inquiétants : plus que de passer dans notre système digestif, les microplastiques pourraient aussi atteindre notre cerveau. 

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Des microplastiques qui migrent dans le corps

Pour arriver à de telles conclusions, les chercheurs se sont concentrés sur l’impact des microplastiques dans le corps et plus particulièrement sur l’influence qu’ils exercent sur le système gastro-intestinal et sur le microbiote intestinal. Pour se faire, des souris ont été exposées aux microplastiques présents dans l’eau que l’on boit au quotidien. « Nous avons pu détecter des microplastiques dans certains tissus après l’exposition », révèle Eliseo Castillo, professeur en charge de l’étude. Avec son équipe, ils ont notamment remarqué que les microplastiques migraient vers le foie, les reins et le cerveau. 

L’objectif est désormais d’étudier comment l’alimentation peut influencer l’impact qu’ont les microplastiques sur le système intestinal. « Les souris ont été exposées pendant quatre semaines. Imaginez comme cela s’applique aux humains si l’on est exposé de la naissance jusqu’à un âge avancé », s’inquiète le scientifique.

 

Un phénomène auquel on ne peut pas échapper

De nos vêtements à nos produits cosmétiques, les microplastiques sont partout. Le programme pour l’environnement de l’ONU affirme qu’ils peuvent mesurer jusqu’à 5 millimètres et « pénètrent dans les océans par l’intermédiaire des déchets plastiques en décomposition présents dans le milieu marin, de l’écoulement des canalisations, de rejets accidentels d’installations et d’autres sources ». Également présents dans l’air que l’on respire et l’eau que l’on boit, il semble aujourd’hui impossible de ne pas y être confronté.



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Le centre-ville de Bordeaux sera définitivement interdit aux voitures d'ici 2026

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Une annonce retentissante vient de secouer Bordeaux : le centre-ville sera totalement interdit aux voitures au 1er janvier 2026. Ce projet ambitieux, porté par la mairie, a pour objectif de transformer radicalement la circulation dans la ville, en mettant un terme définitif à l’ère des véhicules motorisés au cœur historique de la capitale de la Gironde.

La fin définitive des moteurs à Bordeaux

D’ici deux ans, le centre de Bordeaux deviendra une vaste zone piétonne, où seuls les transports publics, les vélos, et les piétons auront accès. Les rues bordelaises, qui avaient déjà fait l'objet de quelques expérimentations ces dernières années, seront entièrement réaménagées pour offrir un espace plus sûr et agréable à ses habitants et à ses visiteurs.

Le coût total du projet est estimé à 450 millions d’euros, une somme qui comprend l'installation de nouvelles infrastructures de transport, des aménagements paysagers et l’extension du réseau de tramway. Pierre Lemoine, adjoint au maire de Bordeaux, souligne que "cette initiative fait partie d’un plan à long terme pour redonner de l’air à nos quartiers, améliorer la qualité de vie et réduire la pollution. Bordeaux doit se réinventer et devenir une ville modèle en matière de mobilité durable."

Un nouveau centre-ville aménagé par étapes 

Le projet sera progressivement mis en œuvre à partir de juin 2025, avec des premières étapes qui concerneront les zones autour de la Place Pey-Berland. Les rues commerçantes comme la rue Sainte-Catherine seront parmi les premières à bénéficier de cette nouvelle configuration. Le planning des futures zones est actuellement en cours d'élaboration.

Les répercussions pour les Bordelais sont importantes. Marie Legrand, commerçante de la rue du Loup, se dit optimiste : "Cela risque de changer beaucoup de choses, mais à long terme, je crois que ce sera bénéfique pour tous. Plus de piétons, plus de cyclistes, moins de voitures : c’est un futur que j’attends avec impatience."

À Bordeaux, la voiture cède donc définitivement sa place à la mobilité douce, et les Bordelais pourront profiter d’un centre-ville plus calme et plus écologique d’ici 2026.

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