En tous cas c’est ce que le journal The Guardian affirme, en consacrant un article sur le manque de propreté des rues parisiennes. Le titre ? « Paris, ville du romantisme, se lamente de sa nouvelle image d’homme sale de l’Europe. »
On peut reconnaître que Paris n’est certainement pas la ville la plus nickel du monde, mais que lui vaut un tel titre ? Les SDF et les graffitis pour commencer, si on en croit le quotidien britannique : « le long du boulevard qui mène à la célèbre place de la République (…) des sans-abri somnolent sous les porches ou sur les bancs » explique la journaliste « sans parler des crottes de chien et des mégots de cigarette. »
Bon, sur ce plan là on ne peut pas lui donner tort. D’ailleurs, l’article rappelle que la mairie de Paris dépense 550 millions d’euros chaque année pour ramasser les 16 tonnes de crottes de chien des trottoirs de Paris, mais aussi pour ramasser les 350 tonnes de mégots et vider les poubelles. Ça fait beaucoup.
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Mais ce n’est pas tout. Matthew Fraser, un professeur qui vit à Paris depuis 30 ans explique au Guardian que « rien n’est organisé, tout est anarchie urbaine. Je ne pense pas que les Parisiens l’aient remarqué, car c’est leur énergie chaotique. » Alors certes, Paris n’est pas la ville la plus propre du monde, mais Paris est de plus en plus propre. Et oui, il peut tenter d’effrayer les britanniques en prétendant voir la capitale se dégrader, mais ce n’est pas tout à fait vrai.
Les trottoirs sont peut-être sales, mais les Parisiennes et les Parisiens font attention et s’organisent de mieux en mieux pour les déchets. Par exemple, les ordures ménagères résiduelles dans le bac vert ont baissé de 10 500 tonnes en 2019. Donc non, tout n’est pas désorganisé. Il y a encore du chemin à faire pour les crottes de chien et les mégots, mais on est sur la bonne voie, et c'est le plus important !