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Près de deux tiers des mineurs de moins de 15 ans se sont déjà retrouvés face à des images porno

Publié le 30 septembre 2022 à 15h48

Modifié le 30 septembre 2022 à 16h41

par Maria Sumalla

« Porno : l’enfer du décor », c’est le nom du rapport rédigé par quatre sénatrices sur l'industrie du porno. Un rapport qui montre les violences et l’exploitation que subissent les femmes dans ce domaine et l’exposition de ces images aux mineurs. Un texte qui a été adopté le 17 septembre à la délégation des droits des femmes du Sénat, rédigé par Annick Billon (UDI), Laurence Cohen (PCF), Laurence Rossignol (PS) et Alexandra Borchio Fontimp (LR).

Ce rapport vise à alerter et à proposer des solutions. Restreindre l’accès aux sites pornographiques est en partie une des recommandations préconisées. Près de deux tiers des mineurs de moins de 15 ans se sont déjà retrouvés face à des images porno, a relevé le HuffingtonPost. L’éducation sexuelle se place donc au cœur de toutes les inquiétudes du Sénat.


Où en est la France niveau éducation sexuelle ?

En 2001, la loi instaure trois séances d’information et d’éducation sexuelle par an au sein des écoles, collèges et lycées. Malheureusement, le programme n’est pas bien appliqué partout. Selon le rapport, « les élèves ne bénéficient bien souvent que de quelques cours de SVT dédiés à l’enseignement de la reproduction en classe de quatrième. » et de quelques internvention d’urgence en cas d’agression sexuelle ou de revenge porn dans l’établissement.

Les quatre sénatrices conseillent donc d’inclure le sujet de la pornograpie (et ses représentations) dans les séances d’éducation sexuelle. Elles conseillent aussi que des professionnels de la santé assistent à ces séances et enclenchent des discussions pédagogiques. Pour veiller à ce que tout soit bien appliqué, les sénatrices préconisent d’élire un « délégué à l’éducation, à l’égalité et à la sexualité » dans chacune des académies, ainsi que la création d’un « tableau de bord annuel ».

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