Insécurité à Bordeaux : la rue Elie Gintrac pose problème
Depuis le début de l’année, la police nationale multiplie les opérations de contrôle pour lutter contre les nuisances causées par les dealers rue Élie Gintrac à Bordeaux. C'est une rue - dans un quartier pourtant très fréquenté - dont on entend souvent parler pour la hausse d'insécurité, la présence de dealers et la dégradation de la vie de quartier.
Régulièrement pointée du doigt, la rue Elie Gintrac fait souvent l'objet de pétitions, de dialogues avec la mairie ou encore de soutiens des collectifs médiateurs pour apporter surveillance et réconfort aux commerçants et riverains désabusés du quartier.
Dealers, nuisances sonores et trafics urbains : un bilan fourni
En chiffres, cette surveillance accrue s'illustre par 400 contrôles de police depuis le début de l'année : 2172 personnes contrôlées ; 266 personnes interpellées dont 156 pour infraction à la législation sur les stupéfiants ; 3 kg d’herbe et de résine de cannabis, 5 kg de cocaïne et 153 g de MDMA saisis ; 136 amendes forfaitaires délictuelles délivrées dont 106 pour stupéfiants et 176 procès-verbaux électroniques dressés dont 73 pour regroupement et 66 pour consommation d’alcool sur la voie publique.
Mesures sociales et protectrices
Dans une dynamique salvatrice, des mesures ont été prises pour interdire la consommation d’alcool sur la voie publique et les regroupements après 20h et bannir la vente d’alcool après 20h. Selon la préfecture, «les contrôles vont se poursuivre de manière à faire cesser significativement les trafics de stupéfiants et les nuisances sonores, et répondre ainsi à la demande des résidents et des commerçants du secteur Élie Gintrac».
Ces opérations ont été conduites par la Direction interdépartementale de la police nationale en lien avec la police municipale et le parquet de Bordeaux, et régulièrement avec l’appui de la CRS dans le cadre du plan national de sécurisation renforcée.
En parallèle, le collectif Elie Ta Rue entend rassembler la population et redonner de la convivialité au coin avec des animations festives proposées chaque premier dimanche du mois en collaboration avec les associations de quartier comme Les P’tits Gratteurs, Yakafaucon, Allez les Filles ou encore Le Petit Grain.