Un nouveau souffle pour la ligne Lyon-Bordeaux
L'échec de Railcoop n’a pas sonné la fin de l’histoire pour la ligne Lyon-Bordeaux. Au contraire, il semble avoir donné un coup de fouet aux ambitions régionales. Inspirée par le succès de la ligne Nantes-Lyon, la Région Auvergne-Rhône-Alpes voit un avenir prometteur pour les transversales françaises. "C’est un succès qui montre que les transversales ont un avenir," affirme-t-on du côté de la collectivité dans des propos relayés par Actu Lyon.
Les Intercités, une solution d’avenir
Les Trains d’Équilibre du Territoire (TET) sont des lignes de moyenne et longue distance, desservant les principales villes françaises non reliées par la grande vitesse. Ces trains assurent des missions d’intérêt national en permettant le désenclavement des territoires et en offrant des relations transversales à l’intérieur du pays, parfois même via des trains de nuit.
L’État, en tant qu’autorité organisatrice des TET, conventionne la desserte de ces trains, décide des lignes, des gares d’arrêt et de la fréquence des passages. Le coût de l’exploitation est partiellement pris en charge par des contributions publiques, à hauteur d’environ 25€ par billet de train sur l’ensemble des lignes TET. Au 1ᵉʳ janvier 2024, l’État est autorité organisatrice de 13 lignes TET : Paris–Limoges–Toulouse, Paris–Clermont Ferrand et Bordeaux–Toulouse–Marseille, Nantes–Bordeaux, Nantes-Lyon, Toulouse–Bayonne–Hendaye et Clermont-Ferrand–Béziers (« Aubrac ») mais aussi des lignes de nuit à destination d'Albi, Aurillac, Briançon, Cerbère, Latour de Carol, Nice, Rodez, Tarbes et Toulouse ou encore sur la partie française de la ligne de nuit internationale à destination de Berlin et Vienne.
Un projet ambitieux soutenu par la Région
La Région Auvergne-Rhône-Alpes a officiellement demandé, par le biais de Frédéric Aguilera, vice-président de la Région délégué aux transports, à l’État de créer une ligne Intercités entre Bordeaux et Lyon. Cette proposition reconnaît le potentiel significatif de cette ligne, tant pour les habitants des deux métropoles que pour les territoires traversés.
L’objectif est clair : offrir une alternative efficace et écologique à l’avion et à la voiture, tout en favorisant le désenclavement des territoires. Avec une demande croissante pour des solutions de transport durable, ce projet pourrait bien marquer le retour en force de la ligne Lyon-Bordeaux, pour le plus grand plaisir des voyageurs.
Et maintenant ?
La balle est maintenant dans le camp de l’État. La proposition de la Région Auvergne-Rhône-Alpes pourrait bien donner un nouvel élan à cette liaison ferroviaire tant attendue. En attendant, on croise les doigts et on rêve déjà des voyages en train à travers les magnifiques paysages de notre belle France.
Source : Actu Lyon
