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Les vacances d’avril et les ponts de mai menacés par une grève de la SNCF

Publié le 26 mars 2025 à 12h00

Modifié le 26 mars 2025 à 12h11

par Flora Gendrault

Les voyageur·ses commencent à connaître la chanson : ces dernières années, il est fréquent que le personnel de la SNCF serre la vis à l'approche des vacances. Celles d’avril n’échappent pas à la règle, puisque selon les informations du Parisien, le syndicat Sud Rail a déposé un préavis de grève du 17 avril au 2 juin à la demande des contrôleur·ses – les "cheminots ASCT" dans le jargon – et de leur collectif national. La période comprend une partie ou la totalité des vacances d’avril selon les zones, ainsi que les ponts du mois de mai, très convoités par des travailleur·ses en quête de repos à moindre coût. 


« Nous allons taper fort, là où cela peut faire mal » 

L’objectif : faire pression sur la SNCF. Interrogé par un journaliste du média francilien, Olivier, un des responsables du collectif, explique avoir sollicité la direction « depuis des semaines », se heurtant à un mur. « Nous allons taper fort, là où cela peut faire mal », a-t-il ainsi menacé ; taper fort en visant une partie des week-ends des vacances de printemps, y compris le week-end du 20 avril, qui concerne toutes les zones, ainsi que les ponts de mai (1er, 8 et 29 mai).

En faisant grève, les contrôleurs paralyseraient le trafic, puisque leur présence en rame est nécessaire afin d’assurer la mission de sécurisation des voyageurs, inscrite dans le Code des Transports. La Pentecôte (8 juin) est toutefois épargnée. 


À la SNCF, l’optimisme de mise 

Mais alors, doit-on vraiment s’inquiéter et prévoir un plan B ? « Tous les préavis ne conduisent pas à des conséquences », affirme SNCF Voyageurs, qui assure être en phase de « dialogue » afin de rassurer les voyageur·ses. Pour éviter la grève, les organisations syndicales et la direction devront arriver à un accord, alors qu’un communiqué de Sud Rail publié ce lundi 24 mars déplorait les conditions de travail des contrôleur·ses.

En cause, les horaires de travail modifiés « au jour le jour », ainsi que la mise en place d'un « nouveau logiciel informatique » qui modifie le planning des contrôleur·ses « sans arrêt, sans avis préalable ». Le préavis réclame aussi une augmentation de « 100 euros mensuels minimum » de la prime de travail des ASCT. « Notre direction ne bouge que si nous instaurons un bras de fer », conclut Olivier auprès du Parisien. Un bras de fer qui s’annonce, une nouvelle fois, musclé. 

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Né en 2021, Isulia dépasse les frontières d'un simple festival : c’est un espace vivant, libre et inclusif, où s’entrelacent création, réflexion et engagement. Témoin des mutations artistiques et sociétales, il s'affirme comme un laboratoire d’idées et une plateforme pour les nouvelles voix de la culture indépendante. Isulia défend une vision fédératrice de la fête, où l'art rencontre le sens, et la musique, les consciences.

isulia-bordeaux©François Blanchard

Pensé dans une logique écoresponsable, l’événement privilégie les circuits courts, les options végétariennes et la réduction des risques, avec la présence d'une brigade de bénévoles et de dispositifs de prévention pour garantir un espace sûr et bienveillant à tous·tes.

Un line-up exigeant, pensé pour surprendre et rassembler

Parmi les artistes attendus, le duo Belaria B2B Soyoon réunit deux figures montantes de la scène électronique. Belaria, résidente du Badaboum et de Rinse France, tisse ses sets entre EBM, Italo Body Music et techno planante, dans une esthétique post-punk affirmée. À ses côtés, Soyoon — originaire de Séoul et révélée par Boiler Room — infuse ses performances d’une énergie rave 90s et d’éclectisme radical, forte de résidences au Macadam et au Mihn Club de Hong Kong.


Autre nom à suivre : Salomée, résidente de l’IBoat, qui mêle électro hypnotique et techno lumineuse, en distillant ses sets exclusivement sur vinyle. Le collectif local Heavydance, fer de lance de la scène bordelaise underground, complète l’affiche avec un live à haute intensité, entre puissance brute et liberté sonore.


Une onde collective hors du temps ancrée sur la scène bordelaise 

Isulia continue de tisser son identité : plurielle, indépendante, inclusive et profondément tournée vers le collectif. Bien connu des Bordelais pour sa programmation libre et vibrante, le festival Isulia avait réuni 6 000 festivaliers et festivalières, 32 artistes et groupes et 45 intervenant·e·s pour ses talks l'an dernier. Aucun doute que le prochain tome ne connaisse autant (sinon plus) de succès. 


La billetterie est en ligne 


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