Tout un chacun connaît l'ancien président de la République pour son désormais culte "au revoir", lors de son allocution télévisée aux Français en 1981, au cours de laquelle il leur adressait un « message de départ ». Invité de l'émission Mediapolis, sur Europe 1 en 2015, il expliquait : « À la fin de mon texte, je voulais signifier que je partais. Ce qui consistait à me lever de mon siège et à partir. Simplement, je n’avais pas vu que le bureau était si loin de la porte. Je croyais que c’était à trois mètres. En fait, c’était à sept ou huit mètres. (...) Il a fallu que je fasse un long trajet qui, depuis, est devenu malheureusement un peu célèbre. ».
C'était un vrai showman
Si certains le surnommaient le "Kennedy français", c'est que VGE maîtrisait à la perfection les codes télévisuels, ce qui a très probablement mené à sa victoire à la présidence de la République en 1974. Selon lui, « La télévision est le premier pouvoir en France, et non le quatrième ». L'ancien inspecteur des finances avait par ailleurs fait un duo avec Claude François le 17 décembre 1975 devant les yeux ébahis de dizaines de bambins complètement surexcités.
Il avait beaucoup d'humour
« Je voudrais m'excuser auprès des téléspectateurs, car sans posséder la télévision moi-même, j'imagine qu'il doit y avoir des sujets d'émission plus intéressants que d'entendre le secrétaire d'État aux Finances vous parler des impôts », lançait-il alors qu'il était à l'époque secrétaire d'État. Un humour sans limites qui l'a mené, l'an dernier, à l'enterrement de son éternel rival Jacques Chirac, à faire une blague douteuse sur l'ancien président, selon des journalistes de l'Express, présents sur place : « Chirac était toujours en retard, eh bien, ça continue. »
VGE était par ailleurs un séducteur invétéré (comme Chirac d'ailleurs), qui avait carrément fait aménager une garçonnière dans les locaux de son parti pour accueillir ses maîtresses, selon le journaliste Georges Valance dans sa biographie de l'ancien président, VGE : une vie (Flammarion, 2011).
Il était très bon en communication politique
Bien avant Chirac sautant le portique du métro, attendez de voir VGE jouant au foot et s'affichant tout sourire devant les caméras torse nu en analysant la stratégie de jeu de son équipe. Il s'inspirait des opérations de communication du président Kennedy en associant sa famille à sa campagne présidentielle de 1974, où il s'affiche avec sa fille Jacinthe. Il se voulait un président proche des citoyens, et avait par exemple organisé des journées portes ouvertes à l'Élysée en 1977, et y invite des éboueurs à petit-déjeuner en 1974 pour renforcer cette image. A contrario, l'ancien président aimait à rappeler qu'il était un lointain descendant de Louis XV, remplaçant les meubles de l'Élysée avec un mobilier datant du monarque.
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Il a profondément réformé la France
Valéry Giscard d'Estaing a, au cours de son septennat, profondément transformé la France a plusieurs égards : il a notamment fait voter la loi Veil dépénalisant l'IVG en 1975, le divorce par consentement mutuel la même année ou encore la fin de la tutelle de la télévision publique en 1974, ce qui a permis l'apparition de nouvelles chaînes et la fin du monopole de l'ORTF (Office de Radio-Télévision Français) et par conséquent, du monopole de l'État sur les médias Français.
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Des positions progressistes qui contrastent avec ses politiques très sévères vis-à-vis de l'immigration, en mettant fin à la politique d'incitation à l'immigration en France et en plus qu'encourageant le retour des travailleurs immigrés dans leur pays d'origine. Côté culturel, en plus de la suppression de l'ORTF, on lui doit également la transformation de la gare d'Orsay en musée et la métamorphose du quartier de la Villette, dans le 19e, donnant une seconde vie aux anciens abattoirs qui deviendront une place centrale de la culture parisienne.
