Les voyageur·ses commencent à connaître la chanson : ces dernières années, il est fréquent que le personnel de la SNCF serre la vis à l'approche des vacances. Celles d’avril n’échappent pas à la règle, puisque selon les informations du Parisien, le syndicat Sud Rail a déposé un préavis de grève du 17 avril au 2 juin à la demande des contrôleur·ses – les "cheminots ASCT" dans le jargon – et de leur collectif national. La période comprend une partie ou la totalité des vacances d’avril selon les zones, ainsi que les ponts du mois de mai, très convoités par des travailleur·ses en quête de repos à moindre coût.
« Nous allons taper fort, là où cela peut faire mal »
L’objectif : faire pression sur la SNCF. Interrogé par un journaliste du média francilien, Olivier, un des responsables du collectif, explique avoir sollicité la direction « depuis des semaines », se heurtant à un mur. « Nous allons taper fort, là où cela peut faire mal », a-t-il ainsi menacé ; taper fort en visant une partie des week-ends des vacances de printemps, y compris le week-end du 20 avril, qui concerne toutes les zones, ainsi que les ponts de mai (1er, 8 et 29 mai).
En faisant grève, les contrôleurs paralyseraient le trafic, puisque leur présence en rame est nécessaire afin d’assurer la mission de sécurisation des voyageurs, inscrite dans le Code des Transports. La Pentecôte (8 juin) est toutefois épargnée.
À la SNCF, l’optimisme de mise
Mais alors, doit-on vraiment s’inquiéter et prévoir un plan B ? « Tous les préavis ne conduisent pas à des conséquences », affirme SNCF Voyageurs, qui assure être en phase de « dialogue » afin de rassurer les voyageur·ses. Pour éviter la grève, les organisations syndicales et la direction devront arriver à un accord, alors qu’un communiqué de Sud Rail publié ce lundi 24 mars déplorait les conditions de travail des contrôleur·ses.
En cause, les horaires de travail modifiés « au jour le jour », ainsi que la mise en place d'un « nouveau logiciel informatique » qui modifie le planning des contrôleur·ses « sans arrêt, sans avis préalable ». Le préavis réclame aussi une augmentation de « 100 euros mensuels minimum » de la prime de travail des ASCT. « Notre direction ne bouge que si nous instaurons un bras de fer », conclut Olivier auprès du Parisien. Un bras de fer qui s’annonce, une nouvelle fois, musclé.