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Fais pas crari, belek, kawai... parlez-vous le jeune ?

Publié le 20 septembre 2017 à 16h43

Modifié le 25 septembre 2017 à 16h33

par La Rédac'

Si tu dis encore « wesh il est relou lui, il me fout le seum », c’est que tu es hasbeen de ouf. Entre les hashtags, les abréviations Twitter, les interjections Instagram et le langage fleuri des téléréalités, les d’jeuns ont toujours de quoi te ringardiser. Voici un petit lexique pour parler ou comprendre l’ado que tu sois un papa, une maman, un frère, une sœur ou un quelconque être humain qui aimerait communiquer.

Allez, toi aussi t’as porté des baggies avec des Vans en pensant que "relou", "chelou" ou "ouf" étaient des expressions ultra-réservées à toi, jeune ado boutonneux en mal d’existence. Chaque génération se crée un petit mausolée lexical où ses copains, ses "barres de rire" et ses moments de récré sont rangés. Voici les expressions de ceux qu’on observe du coin de l’œil mi-amusé, mi-blasé, devant le collège ou le lycée du quartier.


Askip
 : bon, là rien de compliqué, juste une abréviation de "à ce qu’il paraît". Exemple : « Askip, tu sors avec une peufra » (une bombe, une belle gadgi quoi).

Belek : issu de l’arabe, ça veut dire se méfier. Exemple urbain : « Fais belek mec, y’a des nuggets. » Comprenez attention, il y a des policiers dans un fourgon.

Crari : ça signifie faire semblant. Exemple : « Fais pas crari t’étais à la Fashion Week. T’es qu’un schlag. » Comprenez, ne fais pas genre que tu as des amis dans la mode, tu n’es qu’un moins que rien.

Chiller : de l’anglais chill, ça veut dire se détendre, se relaxer. Exemple : « Je chille avec mes soces dans les couloirs du lycée. » En gros, je passe du bon temps avec mes camarades de classe à l’école.

Friendzone : anglicisme charmand qui signifie que deux personnes sont potes et qu’il ne se passera rien entre eux. Exemple : « Cette zouz c’est ma besta, elle va dans la baignoire. » Traduction : cette fille, c’est vraiment une très bonne amie, je n’aurais jamais de relations intimes avec elle.

Guacamolesque : un truc de fou, exceptionnel. Une expression qui, vous l’avez bien compris, est inspirée de la "sauce" éponyme. Sans commentaire.

Kawai : mignon. Inspiré de l’adjectif japonais, c’est tout ce qui touche donc à la mignonerie. Exemple : « Ton Tamagotchi vintage est trop kawai. » Nous sommes ici dans une utilisation typique du double usage : c’est à la fois mignon et japonais !

Miskine : pauvre, malheureux, qui fait pitié quoi. Exemple en chanson : « Regarde-toi t’es en calcif putain, tu fais le miskine, mais tu viens de briser mon amie. » Confessions nocturnes, Diam’s feat Vitaa.

OKLM : au calme. Un terme qui contamine le web aussi vite que le phylloxera sur une vigne. Une vraie saloperie. Exemple : « J'ai quitté le ter-ter, au volant du RR, loup de la casse, j'suis un expert, t'as aimé sucer, j'ai aimé Césaire, au calme, au calme, au calme, au calme. » Booba, OKLM

Posey : être posé quoi. Popularisé par le rappeur Swagg Man, il est utilisé à toutes les sauces. Exemple : « Je suis posey, avec mon poney, je kiffe ma journey. »

Pumping : stylé, très cool, dingue. Exemple : « TMTC (toi-même tu sais), ce keum est pumping. » Donc, ce garçon est vraiment très beau.

Yolo : You Only Live Once. Le Carpe Diem moderne qui accompagne souvent une connerie ou un challenge sur les réseaux. Une façon de justifier un acte peu louable. Exemple : « J’ai avalé de la lessive, yolo. »

Zbeul : le bordel. Inspiré du mot arabe qui signifie poubelle. Exemple : « On va foutre le zbeul sur ton ter-ter. » Soit : on va mettre un peu de désordre dans ton quartier.


Bon, t'es prêt à affronter le monde des ados avec des armes verbales de destruction massive. Bonne chance morray.

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Une fusion entre danse, exploration et partage

Né en 2021, Isulia dépasse les frontières d'un simple festival : c’est un espace vivant, libre et inclusif, où s’entrelacent création, réflexion et engagement. Témoin des mutations artistiques et sociétales, il s'affirme comme un laboratoire d’idées et une plateforme pour les nouvelles voix de la culture indépendante. Isulia défend une vision fédératrice de la fête, où l'art rencontre le sens, et la musique, les consciences.

isulia-bordeaux©François Blanchard

Pensé dans une logique écoresponsable, l’événement privilégie les circuits courts, les options végétariennes et la réduction des risques, avec la présence d'une brigade de bénévoles et de dispositifs de prévention pour garantir un espace sûr et bienveillant à tous·tes.

Un line-up exigeant, pensé pour surprendre et rassembler

Parmi les artistes attendus, le duo Belaria B2B Soyoon réunit deux figures montantes de la scène électronique. Belaria, résidente du Badaboum et de Rinse France, tisse ses sets entre EBM, Italo Body Music et techno planante, dans une esthétique post-punk affirmée. À ses côtés, Soyoon — originaire de Séoul et révélée par Boiler Room — infuse ses performances d’une énergie rave 90s et d’éclectisme radical, forte de résidences au Macadam et au Mihn Club de Hong Kong.


Autre nom à suivre : Salomée, résidente de l’IBoat, qui mêle électro hypnotique et techno lumineuse, en distillant ses sets exclusivement sur vinyle. Le collectif local Heavydance, fer de lance de la scène bordelaise underground, complète l’affiche avec un live à haute intensité, entre puissance brute et liberté sonore.


Une onde collective hors du temps ancrée sur la scène bordelaise 

Isulia continue de tisser son identité : plurielle, indépendante, inclusive et profondément tournée vers le collectif. Bien connu des Bordelais pour sa programmation libre et vibrante, le festival Isulia avait réuni 6 000 festivaliers et festivalières, 32 artistes et groupes et 45 intervenant·e·s pour ses talks l'an dernier. Aucun doute que le prochain tome ne connaisse autant (sinon plus) de succès. 


La billetterie est en ligne 


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