Nous avons rencontré un jeune guitariste renommé dans le monde entier. Quelle chance, il est bordelais ! Nous sommes fiers, chauvins et nous aimons parler de lui,Thibault Cauvin. Il joue dans un clip mêlant guitare, surf et océan: "À l'infini pour ma mère". Époustouflant.
Comment tout a commencé ?
Je suis né à Bordeaux, dans une famille de musiciens. Quand j'ai eu 5 ans, mon père m'a tendu une guitare. À partir de là, tout s'est enchaîné avec naturel et amusement. J'ai ensuite étudié au conservatoire de Bordeaux puis de Paris et j'ai eu la chance de remporter 36 prix internationaux avant mes 20 ans. Depuis, je suis en tournée. Une tournée à l'infini qui compte plus de 1000 concerts dans 120 pays. Des grandes salles comme le Carnegie Hall de New York ou le Tchaikowski Hall de Moscou à des lieux étonnants comme la Tour Eiffel, la palmeraie de Marrakech ou encore la Cité Interdite de Pékin. Mon 9ème disque enregistré avec l'Orchestre de Chambre de Paris à la Philharmonie, sorti l'hiver dernier est consacré aux concertos d’Antonio Vivaldi.
Je vis comme un nomade. Je n’ai pas de maison, je voyage depuis bientôt quinze ans, changeant de villes et de pays chaque semaine, guidé par les concerts et mon autre passion : le surf — d’où ce clip.
Pourquoi allier surf et guitare ? Quel est le sens ?
J’aime la transversalité des arts, l’idée de rassembler et de mélanger les mondes. L’an dernier, j'ai collaboré dans un de mes clips avec trois magnifiques danseurs de l’Opéra de Paris, je garde encore un merveilleux souvenir de ce tournage et suis heureux de ce petit film qui vit encore. Je crois que certaines musiques peuvent être transcendées lorsqu’elles sont adroitement liées à un autre univers. Le surf est ma seconde grande passion, et le talentueux surfeur Adrien Valéro un cher ami. À mes yeux, ce sport est bien plus qu’un mode vie ou qu’une discipline, c’est un art, et Adrien est un artiste. Depuis longtemps nous évoquions l'idée de lier nos deux mondes, et cette composition de mon père nous semblait idéale pour cela — nous aimons la profondeur de ces notes, la notion d’infini à laquelle elle invite. Intervient alors le troisième protagoniste de notre aventure, le réalisateur Sébastien Chebassier. C’est un soir plein de vie, comme il y en a souvent chez lui, que nous avons élaboré ce film, portés par nos trois passions : la guitare, le surf, et le cinéma ; et guidés par l’envie de faire l’éloge de la liberté.
Parle nous du tournage...
Ce film est au départ une histoire d’amis, Adrien, Sébastien et moi-même. Ensuite, d’autres membres se sont généreusement associés à notre aventure, comme Antoine le cameraman homme grenouille ou Richard le pilote de drone. Nous avons tourné ces images l’hiver dernier, entre les Landes et le Pays Basque, en deux fois une semaine. Ce fut une vraie épopée en tant que telle ! Découvrir des paysages secrets au lever du jour, parcourir les chemins féériques sous les pins landais, ou plonger dans les puissantes vagues d’hiver, tous ces moments ont été d’une force incroyable ! Je crois que l’émerveillement que nous avons eu à tourner ces plans se ressent en les regardant. Sans oublier les bons dîners du Sud Ouest dont Sébastien a la spécialité !
©Sébastien Chebassier
Originaire de Bordeaux, tu as tenu à rendre hommage à ta région par des images ?
Comme de nombreux voyageurs, je suis attaché à mes terres ! Il y a quelques années, j'ai été nommé « Ambassadeur de Bordeaux Métropole » et c’est avec passion que je parle au monde de Bordeaux et de sa région. Et ma guitare a été fabriquée par le célèbre luthier bordelais Jean-Luc Joie. Il y a 3 ans j’ai enregistré mon disque « Le Voyage d’Albéniz » dans les chais du Château Laffite-Rothschild dont l’acoustique est aussi magique que le vin qui y repose. J'ai aussi créé avec Matthieu Chedid une musique que nous jouons ensemble pour raconter le Cap Ferret. Comme vous voyez, je suis amoureux de mes racines !
Thibault Cauvin sera en concert à Lormont le 13 octobre et à l'auditorium de Bordeaux avec l'ONBA le 12 juillet.