t94pixmre1

Le ChemSex, la tendance dangereuse du sexe sous drogue

Publié le 28 mars 2018 à 15h36

Modifié le 8 mars 2021 à 12h25

par La Rédac'

Le ChemSex, ou "sexe sous drogue" en VO, s'est développé depuis les années 90 et grandement amplifié avec les applis de rencontre. Cette pratique consiste à consommer des substances psychoactives pendant les rapports sexuels. Si elle est utilisée notamment pour booster performances et sensations, elle cache en réalité dans la plupart des cas une pratique addictive dangereuse et une augmentation du risque de transmission du virus du Sida. Retour sur ce phénomène. 


Le terme a été inventé il y a une vingtaine d’années par l'Anglais David Stuart, autrefois amateur de drogues, et aujourd'hui leader du combat contre cette pratique à risque, notamment à la clinique communautaire gay 56 Dean Street à Londres.

« À l'époque où il était illégal d'être homosexuel, cette communauté s'est rassemblée autour de la drogue notamment », a expliqué David Stuart. Un usage de drogue pendant le sexe qui provoque l'euphorie, l'excitation, et permet la désinhibition et l'augmentation de la performance. 

Depuis quelques années, le phénomène a explosé. En 2015 un article du Teleraph révélait qu’aujourd'hui, 60% des personnes qui se rendent dans certaines des cliniques londoniennes disent avoir participé à des orgies sexuelles de 72 heures impliquant des drogues.

Une explosion permise par les applis de rencontre notamment, « ces dernières permettent de découvrir en quelques minutes les hommes disponibles autour de soi, les pratiques sexuelles qu'ils acceptent mais aussi les substances psychoactives dont ils disposent ou approuvent l'usage », a expliqué Jean-Marc Jacquet, addictologue et praticien hospitalier, lors de son intervention aux 11e assises françaises de la sexologie et santé sexuelle, qui avaient lieu à Marseille du 15 au 18 mars dernier.

Une publication partagée par LUI (@luimagprague) le

Autre problème, aujourd’hui les drogues sont bien plus nocives qu’à l’époque. « Ce n'est pas comme l'ecstasy ou la MDMA qui te donnent envie de danser, elles sont beaucoup plus dévastatrices. Un homosexuel meurt tous les 12 jours à Londres à cause du GBL », confiait il y a quelques mois David Stuart dans une vidéo sur France Info.  

Selon une étude menée dans quatre structures de dépistage/suivi du VIH et des hépatites virales des Alpes-Maritimes, et publiée dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) en septembre 2017, parmi les psychoactifs consommés par les participants, on retrouvait « les stimulants, les drogues de synthèse, le cannabis, les produits pharmaceutiques et surtout les nouveaux produits de synthèse (NPS) qui gagnent en importance par rapport à l’héroïne ».

« En effet, les cathinones, nouvelles drogues de synthèse, sont des amphétamines pures et puissantes telles que le crystal. Elles vont donner une sensation d’empathie très forte et provoquer des hallucinations. Par exemple, lors d’une relation sexuelle, un des partenaires va effleurer une zone non érogène du corps de l’autre et celui-ci va avoir l’impression que ce mollet est la zone la plus érogène de son corps », a notamment précisé Philippe Batel, psychiatre addictologue et président de SOS addiction.

Au-delà des risques pour la santé, les spécialistes pointent également du doigt la question d'une perte d'intérêt pour la sexualité sans substances psychoactives ainsi qu'une perte de contrôle sur la consommation. « Comment retourner jouer au canard dans la baignoire quand on a surfé sur les meilleures vagues du monde ? », commente l'addictologue Jean-Marc Jacquet.   

En plus d’une recherche de sensations fortes, le manque de confiance en soi d’une communauté souvent marginalisée et le besoin d’affection expliqueraient aussi le fait qu’ils tombent dans cette pratique. Une chose que les réalisateurs du documentaire anglais Chemsex ont notamment remarquée : « ce ne sont pas le sexe ou les drogues qui étaient choquantes. Ni les dangers ou les conséquences. C’était le fait de réaliser que, pour la majorité des gens, c’était l’intimité, les relations sexuelles en elles-mêmes, et non le désir ou l’hédonisme qui était le moteur de ce comportement ».

De nombreuses associations se sont emparées du problème. À l'image de AIDES qui a développé un réseau national d’entraide communautaire pour les usagers de ChemSex ainsi que leurs proches et leurs partenaires. 

À VOIR AUSSI

À LIRE AUSSI
club-bourbon-bordeaux

Nova : le nouveau rendez-vous incontournable du jeudi soir à Bordeaux

Publié hier à 19h30

par La Rédac'

“L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.”

À Bordeaux, les nuits du jeudi ont trouvé leur nouveau souffle. Depuis le 3 avril 2025, le Bourbon, premier restaurant-club de la ville niché aux Bassins à flot, lance NOVA, une série de soirées festives et gourmandes qui promettent de réveiller le milieu de semaine avec un format inédit.

le-bourbon-bordeaux

Un rendez-vous hybride entre food et dancefloor

Chaque jeudi dès 21h, le Bourbon bascule en mode fête avec une carte éphémère de finger food et des cocktails exclusifs à découvrir au gré des saisons et des collaborations. Chaque mois, un partenariat avec un alcoolier met à l’honneur une nouvelle maison, offrant aux épicuriens des découvertes audacieuses et des tarifs ultra-attractifs – à commencer par un Gin To à 8€ et une coupe de bulles offerte avant 23h.

bourbon-soirees-bordeaux

Cocktails savoureux, shows et DJ sets de folie

Mais NOVA, ce n’est pas qu’un apéro stylé : dès le début de soirée, les platines s’animent avec un DJ set, des performeurs et des danseurs qui transforment l’immense bar central en dancefloor artistique. Le service food se prolonge jusqu’à minuit, pour savourer sans interruption la rencontre entre gastronomie et fête.


De 21h à 2h, NOVA joue la carte de la fête anticipée, pour celles et ceux qui aiment sortir sans sacrifier leur vendredi matin. Un format nouveau, festif, élégant et toujours en mouvement, à vivre chaque semaine au Bourbon Bordeaux, ouvert jusqu’à 5h du matin pour les plus infatigables.

bourbon-bordeaux©Oeildalex

NOVA, c’est l’expérience du jeudi soir réinventée.

LE BOURBON BORDEAUX - Restaurant, bar & club
  • 62, rue Bourbon Bordeaux
  • Mercredi : 19:30 - 2:00
  • Jeudi : 19:30 - 4:00
  • Vendredi - samedi : 19:30 - 5:00
  • Dimanche - mardi : Fermé
  • +33 5 54 54 24 29
  • Site web
  • 3.8 / 5

  • À LIRE AUSSI