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« Mon cœur est amoureux » : un prêtre démissionne pour une paroissienne

Publié le 15 avril 2021 à 11h55

Modifié le 15 avril 2021 à 16h54

par Cindy V

Dimanche dernier, une messe bien particulière s'est déroulée à Massa Martana, ancien village médiéval au cœur de l’Italie. Après un office dominical traditionnel dans l’église de San Felice, le prêtre Don Riccardo Ceccobelli, que le village connaissait depuis six ans, a annoncé – plein de respect et de transparence – sa volonté de démissioner devant ses paroissiens. « Jusque-là, je n’ai jamais trahi la promesse que j’ai faite à l’Église, mais voilà, mon cœur est amoureux, et par conséquent, aujourd’hui je rends mon habit sacerdotal. » Après l’office, il rend sa soutane, demande à l’évêque de le libérer de ses vœux et de son obligation de célibat.

 
Course-poursuite internationale

La presse nationale, puis internationale, s’est emparée du sujet sensationnaliste dès le lendemain des faits. Où est-il, qui est la personne dont il est tombé amoureux ? Le prêtre, après avoir rendu sa soutane selon les règles formelles et enclenché la procédure pour lui permettre de retourner à l’état laïc, s’est volatilisé pendant trois jours. Impossible de le trouver. Aucune story pour le traquer sur son Insta .

« Je me suis astreint à contrôler, à étouffer, à nier, […] mais c’était de pire en pire »

Les journalistes du Corriere della Serra ont finalement retrouvé l’ex-prêtre avec un pansement à l’œil, isolé avec sa dulcinée, la paroissienne Laura, chez ses parents. « Elle venait à la paroisse depuis quatre ans, confie-t-il, mais c’est en septembre que j’ai senti que quelque chose avait changé en moi, une émotion, un élan puissant que je me suis astreint à contrôler, à étouffer, à nier, mais les jours passaient et c’était de pire en pire. » Don Riccardo Ceccobelli leur raconte que sa décision n’a pas été si facile et qu’il a dû passer par une sensation de culpabilité envers ses paroissiens et l’Église, par des torrents de larmes pendant des semaines avant de prendre publiquement sa décision, au point d’avoir développé une inflammation de la cornée et d’inquiéter son ophtalmologue.

Son changement de vie n’a pas suscité que des encouragements et mots mielleux : on lui a reproché légèreté, faiblesse, trahison... « Les gens parlent, mais ils ne savent rien. » Le Corriere della Serra lui demande s’il compte se marier et avoir des enfants : « Je ne sais pas. Ma seule certitude, c’est que depuis dimanche, je me sens libre. Le reste est au bon vouloir de Dieu. » Une manière de calmer la presse sur cette simple histoire d'amour.

Chez nous, le prêtre français Pierre Blanc avait démissionné en 2010 et publié J'ai quitté ma paroisse pour l'amour d'une femme, un livre sur son histoire. « On en parle rarement car il n'existe aucune statistique officielle, mais une quinzaine de prêtres en moyenne démissionnent chaque année en France. La plupart par amour. Mais aussi par mal-être », expliquait l'ancien clerc dans son bouquin.

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Le plus beau village de France est dans le Pays Basque, d'après le magazine Times

Publié aujourd'hui à 09h00

par La Rédac'

Le célèbre magazine The Times a récemment élu Ainhoa, un petit village à la frontière espagnole, « plus beau de France », parmi une sélection des 25 destinations françaises les plus pittoresques. Pour établir son classement, le média anglais a examiné la liste des 180 villages français bénéficiant du label « Plus beaux villages de France ».

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Ainhoa, une perle cachée aux couleurs de la tradition

Pour figurer dans ce guide, un village doit répondre à 32 critères rigoureux, garantissant que chaque destination est porteuse d’un héritage culturel fort. En tête des coups de cœur du journal : on retrouve le bourg typique d'Ainhoa, avec une rue unique, situé à deux heures de route de Bordeaux et à quelques kilomètres d'Espelette et de SareUne reconnaissance qui met en lumière l’authenticité de ce village d’un peu plus de 650 habitants, où le temps semble suspendu entre tradition et nature avec un panorama grandiose sur la montagne et l’océan.


Une bastide-rue construite au XIIème siècle

Au pied des collines verdoyantes du Pays basque, Ainhoa se déploie le long de sa rue principale. Comme une avenue bordée de maisons à colombages peintes à la main, parée des teintes vives et chaleureuses des traditions locales.

Ce village, fondé au XIIIe siècle, a longtemps été un lieu d’étape pour les pèlerins empruntant le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est un lieu où l’histoire se mêle à la beauté des paysages, où chaque ruelle pavée, chaque porte sculptée, raconte un passé riche et émouvant. Comme la chapelle Notre-Dame de l'Aubépine, érigée sur le flanc de la montagne Atsulai à près de 400 m d'altitude, qui mérite une halte.

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Un village typique d'une autre époque

Si Ainhoa brille par son architecture parfaitement préservée – avec ses maisons à colombages du XVIIe siècle et ses superbes demeures du siècle suivant –, il cache également un patrimoine vivant. Entre potagers secrets, jardins ombragés et commerces locaux, le village semble défier le passage du temps et respire la tranquillité.


Le village bastide du XIIème siècle abrite également des artisans passionnés et des producteurs locaux qui perpétuent des savoir-faire ancestraux. À la Ferme Ithurria, étoilée au Guide Michelin, les gourmets peuvent savourer une cuisine raffinée aux accents basques, tandis que les linteaux gravés des maisons racontent les histoires des familles qui ont marqué le village, comme celle de la maison Gorritia, liée à l’Amérique.

A l'héritage vivant 

C’est cette alliance entre histoire, patrimoine et beauté naturelle qui a séduit The Times. Ainhoa est plus qu’un village, c’est un symbole du savoir-vivre basque, une invitation à ralentir, à flâner et à savourer la quiétude de ces bourgades uniques. À l’écart des foules, entre mer et montagne, Ainhoa plonge dans un voyage hors du temps, à la découverte d'une France authentique et préservée. 


À travers le regard de nos voisins britanniques, c’est donc une nouvelle facette de notre patrimoine qui brille sur la scène internationale, offrant au monde un aperçu de la richesse secrète de notre belle région basque. 


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