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Exode urbain : ces Parisiens qui rejoignent la province pour changer de vie

Publié le 15 octobre 2020 à 10h15

Modifié le 25 octobre 2020 à 22h27

par Morgane Espagnet

Paris semble être de plus en plus boudée. D’après une étude du courtier Empruntis, 46 % des Parisiens souhaitent quitter la capitale. Les quartiers les plus chers sont d’ailleurs ceux dont les habitants veulent le plus partir. Deux tiers de ceux des 1er, 3e, 4e, 6e et 8e arrondissements souhaitent déménager. Pire encore, depuis 2011, cette chère Ville Lumière perd en moyenne 12 000 habitants par an, selon l’Insee. La pandémie de Covid-19 n’a fait qu’accélérer un phénomène déjà bien installé. 


La ville ne séduit plus

En réalité, ce retour à la campagne n’est pas nouveau. Cette migration de la ville a commencé dans les années 70, et depuis, pas moins de 4,5 millions de Français ont pris ce chemin. C’est notamment le cas d'Emma*, 43 ans, directrice d’une boutique de décoration à Hourtin, dans le sud-ouest de la France. « Il y a 4 ans, je vivais au nord de Paris dans un petit appart' de 34 m2. J’étais vendeuse en prêt-à-porter. Je gagnais un salaire plutôt correct mais j’en dépensais la moitié rien que pour le loyer. Après une séparation douloureuse j’ai décidé de tout plaquer et de retourner dans ma ville natale. J’ai acheté une petite maison en bord de mer et pour rien au monde je ne changerais mon mode de vie ». Comme Emma, pas moins de 200 000 ménages pourraient opter pour un retranchement à la campagne sur une année.


Respirer à nouveau
 

À la recherche d’un meilleur cadre de vie, de plus de confort et d’espaces verts, les Parisiens fuient la capitale et migrent vers des terres plus agréables : la campagne. « Je vis à Paris depuis 11 ans et je retourne quasiment tous les week-ends dans ma maison principale située à Chartres, au sud-ouest de Paris. C’est une maison que je connais depuis mon enfance, j’y ai grandi, il y a mes racines », témoigne Guillaume*, 37 ans, directeur d’une agence parisienne. Comme lui, beaucoup de Parisiens ont profité du confinement pour se réfugier loin de la ville. Ces deux mois d’enfermement ont mis en évidence les vertus de la campagne et renforcé la prise de conscience. Le mouvement est enclenché. 

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« Je reçois 60 demandes par jour pour des maisons de campagne, soit le double d’avant le 17 mars », explique l’agent immobilier Patrice Besse à nos confrères du Monde. « Ce sont des projets sérieux, réfléchis, avec le désir de s’installer sur place et d’y créer une activité. Dans les mails que je reçois, le mot le plus employé est "environnement". Ce n’est pas une maison que cherchent les clients, mais un lieu ». Des propos que confirme Laurent Vimont, président de Century 21 au Figaro. « Des clients en région parisienne ou dans des villes au marché très tendu et qui ont pu envisager d’habiter en maison sont désormais véritablement prêts à franchir le pas ». Après une longue période où le cloisonnement se fait oppressant, les Parisiens aspirent à plus d’espace et de verdure.  


Des campagnes métropolitaines

Si l’épidémie de Covid-19 a encouragé les Parisiens à migrer vers la campagne, d’autres ne pourront pas se défaire de leur activité professionnelle, disponible principalement dans les grandes villes. Il faudrait donc sortir de cette opposition ville-campagne car ce schéma ne correspond plus à la réalité, notamment parce qu’il y a de plus en plus de campagnes métropolitaines près des grandes villes. « J’ai profité du confinement pour réorganiser ma boite autour du télétravail », explique Guillaume. « Il faut apprendre à faire confiance à ses employés. Les faire travailler dans un open space pour les surveiller n’augmentera pas la productivité ». La clé de la réussite pour vivre à la campagne tout en gardant son activité professionnelle réside donc dans la capacité des entreprises à s’adapter à nos nouveaux modes de vie. « Il faut remettre le travail à sa place et trouver un juste milieu entre la vie à la campagne et l’ébullition de la vie culturelle à Paris », ajoute Guillaume.

De son côté, Sarah*, 38 ans, directrice commerciale à Bordeaux, a déjà trouvé son équilibre. « J’ai vécu 12 ans à Paris. Mon mari a été muté, c’était donc l’occasion de retourner dans ma ville natale : Bordeaux. J’ai quand même conservé mon emploi à Paris. Depuis, je travaille deux jours en home office à Bordeaux et 3 jours à Paris. J’ai pu garder l’énergie de la capitale et l’intérêt de mon job ». Une vie plus douce, un rythme plus détendu, comme Sarah et Guillaume, les Parisiens sont à la recherche d'un cadre de vie plus agréable, tout en conservant la proximité avec les grandes villes. 

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Paris, je te quitte

Pour aider les Parisiens à quitter la capitale et à (enfin) changer de vie, la plateforme Paris, je te quitte met à disposition des outils pratiques afin d’organiser au mieux les déménagements en province. « Nous sommes arrivés à Paris dans le cadre de nos études ou de notre premier emploi et sommes devenus de vrais Parisiens. Nous nous sommes aperçus que notre point de vue était loin d’être isolé et que beaucoup de Franciliens ont le rêve d’une vie plus paisible en province », révèle un employé. « La plateforme est née de cette envie d’accompagner les jeunes Parisiens qui rêvent d’une vie différente ! ». Que vous ayez déjà craqué sur une ville ou que vous ayez simplement quelques critères en tête, le site vous aide à trouver le lieu idéal, donne des conseils, propose des logements et offre des opportunités professionnelles. Et pour ceux qui auraient du mal à franchir le cap, le site propose un forum où bienveillance et partage sont les maîtres-mots. Alors, prêts à changer de vie ?


*Les prénoms ont été modifiés

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par La Rédac'

Soyons très honnêtes : une fois les beaux jours revenus, lorsque l’on a le malheur de scroller Instagram cinq minutes de trop, et que l’on voit l’entièreté de nos connaissances en train de se la couler douce au Carnaval de Rio, sous les cerisiers en fleurs au Japon, ou sur une plage thaïlandaise, on regrette un peu de ne pas avoir le budget pour en faire de même. Cette période est désormais révolue. Avril promet d’être un mois où l’argent fleurira autant que les bourgeons. Bélier, Balance et Poissons, on vous conseille de garder un œil sur votre compte en banque, ce qui va s’y passer pourrait bien vous plaire.


Bélier (21 mars - 19 avril)

Bélier, les cartes sont formelles : un événement va se produire prochainement, dénouant l’entièreté d’une situation. Si l’on peut se permettre une précision, cette situation concernera votre compte en banque. Vous savez quelles sont les bonnes décisions à prendre puisque vous avez autant confiance en vous, qu’en ce guide supérieur qui vous accompagne ce mois-ci. Faites tout de même attention à bien réfléchir à vos actes et à leurs potentielles conséquences. On ne fait pas n’importe quoi avec l’argent et surtout on le manipule intelligemment. Ne vous laissez pas séduire par le chant des sirènes

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Balance (22 septembre - 23 octobre)

Balance, vous devez avoir un mantra en tête ce mois-ci : ce sont les détails qui font la différence, un rien peut donc faire tout basculer. En gros, il suffit d’un petit investissement bien pensé et bien placé au bon moment, pour que la richesse suive. À vous de faire les bons choix pour qu’un effet papillon hyper positif se produise dans votre vie. Bref, avril ne sera que concorde, entente, harmonie, amour, et beaucoup d’argent.


Poissons (20 février - 20 mars)

Poissons, vos rêves se réalisent et la chance vous sourit. Ce mois-ci, la situation financière peu glorieuse se transforme en véritable apothéose. On vous la fait simple : vous allez être plein aux as, mais pas tout de suite. En avril, vous allez établir un plan solide, et si vous vous y tenez, vous détiendrez la clé du succès. Savourez cette période plus lente où la structuration est de rigueur. Vous en apprécierez encore plus la libération qui suivra.


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