A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous avons souhaité faire un point sur les inégalités entre les sexes sur le marché du travail aquitain. Ni militant, ni engagé, nous nous sommes appuyé sur les faits, rien que les faits, chiffres de l'Insee à l'appui. Ça fait mal.
La bonne nouvelle : c'est que les inégalités face à l'emploi ont diminué entre 2008 et 2013 en Nouvelle Aquitaine. La mauvaise : c'est qu'elles restent flagrantes à la lecture des chiffres de l'Insee. Plus sensibles au chômage, secteurs d'activités plus restreints, inégalités d'accessibilités aux responsabilités à profils égaux... les femmes subissent toujours une différence de traitement face à leurs homologues masculins.
Le chômage, bien plus féminin
Les derniers chiffres de l'Insee font mention de 978 000 femmes actives, en 2013, agées de 25 à 54 ans. 12% d'entre elles étaient au chômage cette même année, contre 10 % des hommes de la grande région. En résumé, 78 % des femmes et 85 % des hommes de 25 à 54 ans avaient un emploi en 2013... soit une différence de 7 points entre les deux sexes. Aïe.
Des secteurs d'activité plus restreints
De même, nos Aquitaines, toujours sur cette tranche d'âge des 25 / 54 ans, sont bien plus concentrées sur certains secteurs que les actifs masculins !
Près de 9 femmes sur 10 qui travaillent exercent leur profession soit dans le secteur de « l’administration publique, enseignement, santé et action sociale », soit dans celui du « commerce, transports et services divers », contre 6 hommes sur 10... Le champ des possibles pro n'est donc pas le même, qu'on soit un homme ou une femme !
A profil égal, emplois différents !
Si on se penche de plus près sur la répartition des sexes par CSP, on constate que là aussi ça coince. En 2013, les Aquitaines, généralement plus diplômées que les Aquitains avaient bien moins accès aux emplois de cadres et professions inellectuelles supérieures (11% de femmes sur le segment contre 13% d'hommes). Pire quand les femmes ne sont pas diplômées, elles sont pour près de 32% d'entres elles, sans activité, contre 28% chez les hommes...
Il est peut-être temps que ça change, non?
