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Nudes, dick pics et revenge porn : les pratiques des Français.es

Publié le 19 février 2020 à 14h37

Modifié le 24 février 2020 à 10h16

par Manon Merrien-Joly

Le retrait de la candidature de Benjamin Griveaux suite à la diffusion d'images intimes remet sur la table une question qui se pose depuis la commercialisation de téléphones munis d'une caméra et des applications de partage de contenus : doit-on envoyer des photos dénudées (nudes, pour les djeun's) ? Qu'en faire ? Doit-on les supprimer directement après visionnage ? Quelles sont les pratiques des Français.es dans ce domaine ?

Un scandale équivaut à un sondage pour l'Ifop qui, pour le compte des sites CAM4 et Hot Vidéo (qui laissent peu de place au doute quant à leur cœur de métier) a réalisé une enquête auprès des Français.es pour en savoir plus sur leurs pratiques digitalo-sexuelles. 


Des rituels sexuels pimentés par le digital

Qu'aurait dit Marie-Antoinette si Louis XIV, éperdu de sa personne et en quête de rapprochement physique, lui avait transmis une carte postale sur laquelle figurait son ithyphalle fièrement dressé ? Si son émoi n'est pour l'heure pas connu, les Français et les Françaises ont intégré de nouvelles pratiques érotiques liées à l'apparition des nouvelles technologies. Un petit lexique s'impose. Le revenge porn, qui a dernièrement fait les gros titres, renvoie selon le Cambridge Dictionary à « des images ou vidéos privées à connotation sexuelle mises en ligne impliquant un(e) ancien(ne) partenaire sexuel(le) dans le but de le/la punir ou le/la blesser ». En amont de cet acte, on trouve la dick pic, la simple "photo de bite" prise par un individu et la sextape, une vidéo prise par un ou plusieurs individus les montrant en plein acte sexuel. 

L'ifop a mené une enquête auprès d'un échantillon national représentatif de 1 000 Français, montrant que le fait de se filmer tout en envoyant des messages érotiques est une pratique bien répandue parmi les Gaulois.es, et que les conséquences sont également appréhendées par ceux qui s'y sont déjà adonnés. Dans l'ensemble, si l’excitation entre partenaires via SMS, photos, vidéos ou webcam est une pratique minoritaire chez l’ensemble des Français (22 %), elle s’avère beaucoup plus courante chez les jeunes de moins de 30 ans (46 %) et notamment chez les hommes de cette génération où ce genre de jeux sexuels est une pratique majoritaire (53 %). 

Avant, on vous prévenait que l'oiseau allait sortir, désormais tout le monde prend en photo son petit oiseau : 35 % des moins de 30 ans ont déjà envoyé à quelqu'un une image d’eux à connotation sexuelle (photo, vidéo, live via webcam). Mais parmi ces pratiques à risque, l’envoi de photos ou de vidéos de soi-même nu ou dénudé (nude) s’avère beaucoup plus répandu (30 % chez les moins de 30 ans) que celle à laquelle se serait livré Benjamin Griveaux, à savoir la diffusion de son sexe (dick pic) sous forme de photo (15 %) ou de live via webcam (11 %).

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L'envoi de dick pics, une pratique qui reste marginale

Sans grande surprise, la diffusion de dick pic au sens strict reste en revanche une pratique marginale (9 %), à forte dominante masculine (13 % des hommes s’y sont adonnés contre 5 % des femmes) et homosexuelle (38 % chez les gays et les bis). Et côté webcam, les Spielberg de la verge restent rares : seuls 7 % des Français ont déjà exhibé leurs organes sexuels devant une webcam. 

Vous avez envoyé des clichés olé-olé et avez peur qu'ils refassent surface ? Vous n'êtes pas seul.e.s : un jeune sur deux de moins de 25 ans (46 %) admet avoir peur d’être victime un jour de revenge porn (30 %) sur Internet ou les réseaux sociaux. Pourtant, rares sont les Français.e.s à admettre s’être déjà livrés au revenge porn : 4 % des Français âgés de 18 à 69 ans avouent avoir déjà contribué à la diffusion non consentie de vidéos et photos à caractère sexuel, soit une proportion qui a doublé en une demi-douzaine d’années (2 % en 2014). Et cette pratique – condamnée par la loi – reste toujours une pratique essentiellement masculine chez l’ensemble des Français (5 % des hommes, contre 1 % des femmes) comme chez les jeunes de moins de 25 ans (8 % des garçons, contre 3 % des filles). Peur irrationnelle ou lâcheté des auteur.e.s ? Le mystère reste entier. 

En tout cas, malgré tous les conseils que vous pouvez recevoir (du style, ne pas faire de nudes), un seul marchera à tous les coups : assumez vos corps de dieux et de déesses, au Bonbon, on vous désire ardemment avec ou sans casseroles sexuelles. 

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Un nouveau restaurant du centre de Bordeaux étoilé Michelin moins d'un an après son ouverture

Publié aujourd'hui à 11h30

Modifié aujourd'hui à 11h32

par La Rédac'

Amicis Bordeaux auréolé d’une Étoile avant sa première bougie 

Une année seulement après son ouverture, le restaurant Amicis, situé au cœur du quartier des Grands Hommes à Bordeaux, vient d'obtenir sa première étoile Michelin. Cette distinction prestigieuse récompense le travail des chefs Alexandre Baumard et Damien Amilien,  figures montantes de la gastronomie bordelaise.

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Ouvert en 2024, Amicis - de ce doux mot latin évoquant l'amitié en son sein - est la nouvelle affaire d'Alexandre Baumard, ancien de chez Paul Bocuse, Christophe Bacquié ou encore Fabien Ferré. Après des années de collaboration avec des chefs de renom, il décide de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale avec le chef pâtissier Damien Amilien. Ensemble, ils ont imaginé une cuisine raffinée et créative mettant en valeur la richesse qu’offre la terre, la mer et la nature du terroir aquitain.

Une 3ème consécration pour le chef Alexandre Baumard 

Cette étoile Michelin s’ajoute à un palmarès déjà impressionnant pour Alexandre Baumard, qui avait été distingué en 2017 et 2021, pour le Logis de la Cadène à Saint-Emilion et le Gabriel sur la place de la Bourse, et qui avait également reçu le titre de « Grand de Demain » par le Gault & Millau.

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Sa passion pour l’art culinaire, sa rigueur et sa recherche constante d’innovation lui ont permis d'imposer son empreinte sur la scène culinaire bordelaise. Le virtuose poursuit son chemin avec un lieu de vie qui lui ressemble où se mêlent partage et échange avec une offre bistronomique du midi et un écrin gastronomique plus exclusif le soir lors d'un menu unique en 7 escales dans une ambiance feutrée et intimiste.

Une cuisine inventive dans un cadre chaleureux 

« Je dois cette distinction à toute mon équipe, à ma famille, à toutes celles et ceux qui m’ont soutenu, ont cru en nous et m’ont permis de réaliser mon rêve. C’est une reconnaissance du travail accompli, un encouragement pour cette aventure entrepreneuriale et une motivation supplémentaire pour continuer à sublimer chaque assiette et offrir à nos convives une expérience unique » a réagi le Chef Alexandre Baumard.


Il confie également à notre rédaction vouloir continuer à avancer sans rien changer, à commencer par les prix qui resteront identiques et planche actuellement sur l'idée de développer un appartement à l'étage pour proposer une nouvelle offre à sa fidèle clientèle. 

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Une ascension fulgurante pour ce nouveau restaurant du triangle d'or bordelais

Amicis
  • 19, rue Mably Bordeaux
  • Lundi - vendredi : 12:00 - 14:00, 19:30 - 21:30
  • Dimanche - samedi : Fermé
  • +33 5 56 52 80 41
  • Site web
  • 4.8 / 5

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