fat9mz6k4r

Secret d\'histoire #1 : la place des Quinconces

Publié le 17 novembre 2016 à 00h00

Modifié le 15 décembre 2016 à 15h41

par Loraine

Avec ses 12 hectares, dont 6 d’espaces verts, l'esplanade des Quinconces remporte le titre de plus grande d'Europe. Une taille notable, et une histoire singulière... Savez-vous pourquoi nous jouissons d'un tel terrain vierge en bordure de Garonne ? Non ? On vous explique.


Non, ce vaste espace n'a pas été laissé en friche pour accueillir manèges et vendeurs de churros deux fois par ans. Ni pour heberger quelques brocanteurs à l'occasion d'une foire annuelle aux meubles retro. Et, bien qu'elle soit un terrain de pétanque tout à fait acceptable, la plus grande place d'Europe n'avait pas non plus pour vocation originelle d'accueillir les boulistes du dimanche.

Le terrain a porté l'un des édifices le plus imposant de France, une gigantesque fortification baptisée le Chateau Trompette. Sans aucun lien avec l'instrument, son nom vient du ruisseau Tropeyte, qui traversait le quartier avant l'érection du Chateau.

Au millieu du XVe siècle, après 300 ans d'occupation anglaise, Charles VII decide de renforcer les fortifications de la ville de Bordeaux. Le roi de France fait alors bâtir le fort du Ha et ce chateau Trompette. Cette construction protégeait la ville d'une invasion extérieure mais avait aussi pour fonction de canaliser Bordeaux, en proie à des révoltes populaires. Dans ce même but, la fortification fut renforcée au XVIIe siècle sous les ordres de Louis XIV. Le Roi missiona son ingénieur, un certain Vauban, pour réaménager cette citadelle. 

Au XIXe siècle, les révoltes s'appaisent : le Chateau Trompette est donc privé de sa fonction première. Vendu par louis XVI, il sera carrément détruit de 1818 à 1828. La place est aménagée sur l'ancienne citadelle, afin de relier le centre-ville au quartier des Chartrons, alors cœur du commerce du vin. Des arbres y sont plantés, en quinconce, d'où le nom de la place.

À VOIR AUSSI

À LIRE AUSSI
bordeaux-ville

Le centre-ville de Bordeaux sera définitivement interdit aux voitures d'ici 2026

Publié hier à 20h30

par La Rédac'

Une annonce retentissante vient de secouer Bordeaux : le centre-ville sera totalement interdit aux voitures au 1er janvier 2026. Ce projet ambitieux, porté par la mairie, a pour objectif de transformer radicalement la circulation dans la ville, en mettant un terme définitif à l’ère des véhicules motorisés au cœur historique de la capitale de la Gironde.

La fin définitive des moteurs à Bordeaux

D’ici deux ans, le centre de Bordeaux deviendra une vaste zone piétonne, où seuls les transports publics, les vélos, et les piétons auront accès. Les rues bordelaises, qui avaient déjà fait l'objet de quelques expérimentations ces dernières années, seront entièrement réaménagées pour offrir un espace plus sûr et agréable à ses habitants et à ses visiteurs.

Le coût total du projet est estimé à 450 millions d’euros, une somme qui comprend l'installation de nouvelles infrastructures de transport, des aménagements paysagers et l’extension du réseau de tramway. Pierre Lemoine, adjoint au maire de Bordeaux, souligne que "cette initiative fait partie d’un plan à long terme pour redonner de l’air à nos quartiers, améliorer la qualité de vie et réduire la pollution. Bordeaux doit se réinventer et devenir une ville modèle en matière de mobilité durable."

Un nouveau centre-ville aménagé par étapes 

Le projet sera progressivement mis en œuvre à partir de juin 2025, avec des premières étapes qui concerneront les zones autour de la Place Pey-Berland. Les rues commerçantes comme la rue Sainte-Catherine seront parmi les premières à bénéficier de cette nouvelle configuration. Le planning des futures zones est actuellement en cours d'élaboration.

Les répercussions pour les Bordelais sont importantes. Marie Legrand, commerçante de la rue du Loup, se dit optimiste : "Cela risque de changer beaucoup de choses, mais à long terme, je crois que ce sera bénéfique pour tous. Plus de piétons, plus de cyclistes, moins de voitures : c’est un futur que j’attends avec impatience."

À Bordeaux, la voiture cède donc définitivement sa place à la mobilité douce, et les Bordelais pourront profiter d’un centre-ville plus calme et plus écologique d’ici 2026.

¡ lıɹʌɐ,p uossıod un à ǝnbsǝɹd ʇıɐɹıoɹɔ uo


À LIRE AUSSI