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La théorie du gène gay enfin réfutée

Publié le 30 août 2019 à 15h43

Modifié le 2 septembre 2019 à 12h20

par La Rédac'

Une étude génétique datant des années 90 avait cru identifier un gène unique définissant l'orientation sexuelle d'une personne. Un modèle simpliste, enfin contredit par la plus grande étude ADN jamais réalisée.


L'équipe internationale de chercheurs specialisés en génétique et dirigée par le généticien Benjamin Neale du Broad Institute de Cambridge a publié ses résultats ce jeudi 28 août dans la prestigieuse revue Science : Le "gène gay" n'existe pas ! Menée auprès d'un demi million de personnes ayant déjà eu une relation homosexuelle, l'étude apporte une preuve supplémentaire que la génétique n'est pas le seul facteur influant sur l'orientation sexuelle et que la sexualité, à l'instar d'autres caractéristiques humaines, est influencée par une combinaison complexe de facteurs génétiques, d'influences environnementales et d'experiences de vie.

Shutterstock De Dragon Images


Existence de petits marqueurs génétiques

L'étude d'association pangénomique permet aux scientifiques de tester systématiquement et statistiquement des millions de marqueurs génétiques dans tout le génome pour rechercher des traits communs et déterminer si le fait de posséder une base particulière d'ADN (un A, par exemple) est associable à une orientation sexuelle.

Cette méthode a pu révéler de petits marqueurs génétiques associés à une orientation sexuelle. Mais chaque marqueur a très peu d'effet sur le comportement sexuel d'une personne. Les traits de comportement humains, comme l'orientation sexuelle, ne sont donc pas façonnés par un gène unique mais par des centaines, voir des milliers de variantes génétiques, réparties dans le génome, ayant un impact minime. Même assemblés, tous ces marqueurs ne pourraient pas prédire l'homosexualité, l'hétérosexualité ou la bisexualité d'une personne.


Les insaisissables facteurs non génétiques  

L'étude met également en avant l'idée que le comportement sexuel peut être expliqué par des facteurs environnementaux qui peuvent aller de l'exposition aux hormones dans l'utérus aux influences sociales en passant par nos expériences de vie. Pourtant, l'homosexualité existe depuis toujours, dans le monde entier, quels que soient le milieu social, la religion, l'éducation ou l'orientation des parents. Difficile donc de lier l'homosexualité à un environnement précis même s'il est certain qu'il régit la manière dont la personne va la "gérer" et l'assumer.

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À Bordeaux, la place Stalingrad, jusqu’ici dominée par les transports, s’apprête à vivre une transformation spectaculaire. D’ici 2027, elle affichera un tout nouveau visage, plus vert, plus calme et résolument tourné vers les mobilités douces.

Depuis février 2022, la place est interdite aux voitures, et les premiers travaux ont déjà débuté pour préparer le terrain. Ce projet, d’une ampleur inédite, est conçu pour transformer ce carrefour en un lieu de vie apaisé. Le budget total atteint 5 millions d’euros, et inclut des aménagements sur les quais Deschamps et Queyries.

stalingrad-bordeaux-travaux©Bordeaux Métropole / ©Signes Paysages

Un nouveau poumon vert en ville 

L’un des objectifs majeurs de cette transformation est la renaturation de l’espace. 4 220 m² de sol seront désimperméabilisés pour laisser place à la végétation. 53 arbres, accompagnés de milliers de plantes, enrichiront le paysage pour favoriser la biodiversité et offrir un refuge de fraîcheur au cœur de la ville. Naturellement, ce projet répond à un enjeu écologique et tend à contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.

Le réaménagement mettra également l’accent sur la sécurité et le confort des usagers : des pistes cyclables élargies, des trottoirs agrandis et de nouveaux espaces dédiés aux piétons et voyageurs du tramway seront créés. Les quais seront aménagés en belvédère, avec une vue imprenable sur la Garonne.

Le chantier de grande envergure s’ouvrira à partir d’avril 2025 et la place Stalingrad deviendra, d’ici 2 ans, un nouveau poumon vert pour les Bordelais.


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