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People Under No King au TnBA nous montre que le Punk n’est pas mort

undefined undefined 3 mars 2022 undefined 15h26

undefined undefined 8 mars 2022 undefined 10h35

Bérénice H

« Le punk c’est détester toute poétisation de votre état », résume Lester Bangs, gonzo reporter des années 70, critique rock américain défoncé à qui l’on doit l’invention du mot PUNK. Dans ce projet, il est l’acronyme rageur de People Under No King. Il n’y aura donc ni maitre, ni roi, ni patron sur le plateau. Mais tout de même un metteur en scène, Renaud Cojo, qui use de cette verve coup de poing, pour faire pièce sur, autour, et dans l’esprit punk.

Faire vivre le punk par la musique

En choisissant les danseurs mythiques de Jan Fabre, le couple Annabelle Chambon et Cédric Charron, et les musiciens très libres de l’Ensemble Un de David Chiesa, il savait que tout serait dès lors possible : frottement de deux forces instinctives, exultation des corps, physicalité poussée à l’extrême, scène dévastée. Car, être punk, n’est-ce pas tout brûler par les deux bouts, dans une tabula rasa purificatrice et régénératrice ? Certes le mouvement a vécu, s’est réveillé muséifié… Et alors ? La pièce revient à l’énergie des débuts et restitue le contexte musical et social de ce mouvement. L’ombre de Londres et Detroit plane, villes aussi contestataires que brûlées par l’énergie artistique. Renaud Cojo semble ainsi continuer sa quête performative entremêlée avec l’histoire du rock qui, de David Bowie à Berlin, jusqu’au festival Discotake, raconte aussi un état d’esprit.


© Frédéric Desmesure

People Under No King (P.U.N.K), de Renaud Cojo,
TNBA
3, place Pierre Renaudel -33800
Du 15 au 19 mars
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