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JO 2024 : dengue, coqueluche, IST, un risque d'épidémie cet eté ?

Publié le 12 juillet 2024 à 18h00

Modifié le 15 juillet 2024 à 10h28

par Clémence Varène

Et si l’arrivée de millions de touristes, de milliers de sportifs et de centaines de journalistes se soldait par la multiplication drastique des cas de maladies infectieuses ? Cette vision, un peu pessimiste, est pourtant celle à laquelle se prépare Santé Public France, en scrutant de très près certaines maladies, transmissibles assez facilement, et qui pourraient faire des ravages. Petit tour d’horizon de ce que vous allez peut-être choper cet été si vous restez dans les rues de Paris.


Le retour en force de certaines maladies

Dans la ligne de mire de l’agence de santé publique, plusieurs infections différentes, qui ont toutes fait beaucoup parler depuis le début de l’année 2024. Le Covid-19, bien évidemment, revenu de manière assez surprenante sur le devant de la scène depuis le début de l’été (et on parle ici de la période scientifique, pas des températures). Mais aussi la coqueluche, dont on recense environ 80 cas depuis le mois de janvier, contre 0 à la même période l’année dernière.

Même chose pour la dengue, cette maladie qui se transmet par l’intermédiaire d’une piqûre de moustique tigre. Une variété très commune, qui évolue dans toute l’Île-de-France depuis le début de l’année, entraînant par exemple le premier cas de dengue “autochtone” dans le pays. C'est-à-dire qu’une personne a développé la maladie sans avoir séjourné au préalable dans une zone à risque. Plus généralement, en ce début d’année 2024, on a observé 13 fois plus de cas de dengue en France que sur toute l’année 2023 (soit 1680 personnes).

Dernier cas de figure, les maladies et infections sexuellement transmissibles. En effet, selon le gouvernement, et comme on peut le lire sur le site de l’INSERM (institut national de la santé et de la recherche médical) « Il n'est pas exclu que dans ce contexte d'échanges, il y ait davantage de rapports sexuels improvisés et non protégés ». En d’autres termes, cet afflux de personnes, ça va forcément favoriser les rencontres… Et plus si affinités.


Des mesures préventives

Heureusement, face à ces nouvelles un peu catastrophiques, si ce n’est terrifiantes, Santé Public France a pris les devants, et se prépare à sortir l’artillerie lourde pour contrer une quelconque propagation de quoi que ce soit. La Cellule d'intervention biologique d'urgence (Cibu) de l’hôpital Pasteur se prépare depuis des mois à identifier rapidement des maladies inhabituelles pour la France. Et une vigilance renforcée sera mise en place dans tout le secteur médical.

Une opération de démoustication est également en cours dans les territoires franciliens où se trouvent le plus de cas de dengues répertoriés, afin de s’attaquer directement à la racine du problème. Et honnêtement, risques de contagion à part, on ne va pas se plaindre s’il y a un ou deux moustiques de moins prêts à nous dévorer jusqu’au sang cet été. De la même manière, des campagnes de prévention ont lieu un peu partout, pour essayer de limiter au maximum la propagation.

Enfin, le comité d’organisation des JO a décidé de prendre le taureau par les cornes, en mettant à disposition pas moins de 200 000 préservatifs masculins, 20 000 préservatifs féminins et 10 000 “digues buccales” au sein du Village Olympique. Les athlètes au moins seront bien protégés. Pour les spectateurs, ce sont des dispositifs informatifs, notamment sous la forme d’affiches, qui vont être mis en place un peu partout. Bon, avec tout ça, nous voilà rassurés.

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