Le DPE, pourquoi ça change tout pour investir à Dijon
Avant d’analyser Dijon : comprenons ce dont on parle. Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) est cette fameuse étiquette (A à G) qui évalue la consommation énergétique et l’empreinte carbone d’un logement. Avec les lois récentes (Climat & Résilience), les logements classés G seront interdits à la location dès 2025, les F dès 2028, les E dès 2034.
En clair : un bien énergétiquement mauvais devient un souci. Coûts de rénovation, risque de vacance locative, difficulté à revendre… Le DPE n’est plus un critère parmi d’autres : il est en train de devenir central.
L’étude de Maslow.immo, intitulée Le DPE rebat les cartes : les villes où investir ou à fuir, croise deux données : la croissance démographique (INSEE 2015-2021) et les DPE réalisés sur les logements entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 août 2025.
Chaque ville reçoit une note pondérée (de 1 à 7) selon son parc énergétique.
Les résultats ? Certains bastions de l’investissement sont fragilisés. D’autres villes moins “à la mode” prennent du galon. La géographie de l’investissement change.
Dijon dans ce classement : dans la moyenne… intéressant, mais prudence
Selon l’étude Maslow, Dijon ne fait pas figure de superstar dans ce classement : elle est “dans la moyenne” des villes où investir en prenant en compte le DPE avec la note de 11,29/20.

Regardons les données locales, les atouts et les zones de vigilance pour Dijon
Le marché immobilier à Dijon est contrasté. En 2025, le prix moyen dans l’ancien est d’environ 2 500 €/m², dans le neuf 4 523 €/m², et pour une maison ancienne autour de 2 877 €/m² selon AFEDIM. La rentabilité brute dans l’ancien est estimée à 6 %, dans le neuf à 3-4 %. La demande locative est tirée par plus de 38 000 étudiants sur Dijon (et environs). Les quartiers comme Montchapet, Faubourg Sud-Est ou les Grésilles offrent des opportunités selon le budget, le rendement attendu, ou le risque tolérable.
Donc, Dijon ne brille pas sur le podium du classement Maslow, mais elle bénéficie d’un bon “profil de ville” : statut universitaire, attractivité, potentiel de rénovation énergétique.
À surveiller : si vous investissez dans un logement mal classé (E, F, G), le coût de travaux pour le “remonter” peut grignoter votre rentabilité. Anticiper les rénovations est clé.
En résumé : Dijon, ni héros ni zéro en immo
Dijon se situe dans la “zone raisonnable” du nouveau paysage de l’investissement immobilier. On ne la verra pas briller à la une du classement Maslow, mais elle n’est pas laissée pour compte non plus.
