Un lieu culte de la vie lilloise dans une période délicate
À Lille, rares sont ceux qui n’ont jamais mis un pied à Garage. On y a vu des marchés de créateurs, des pop-up food, des vide-dressings, des DJ sets, des ventes de plantes, de vélos, de vaisselle d’anciens restaurants étoilés… Garage, c’est ce genre de lieu où l’on débarque un samedi “pour jeter un œil” et où l’on ressort deux heures plus tard avec un tote bag trop lourd et un café à la main. Un vrai morceau de la vie culturelle lilloise.
Mais depuis le 24 novembre, la structure est en redressement judiciaire. Rien à voir avec une fermeture express, mais plutôt une étape pour tenter de stabiliser un modèle fragilisé. En clair : l’activité continue, les portes restent ouvertes, mais il faut trouver une stratégie solide, et rapidement.
La raison ? Un loyer jugé très élevé pour un espace aussi vaste en plein centre-ville. Une problématique qui touche aujourd’hui de nombreux commerces lillois, entre charges qui explosent et locaux qui peinent à rester rentables. Sur le boulevard Carnot, certains voisins ont déjà plié bagage ces derniers mois, confirmant que la pression immobilière devient difficile à encaisser.
Événements maintenus, équipe mobilisée et soutien local
Du côté de Garage, pas de pause dans la programmation. L’équipe reste en place, le planning se remplit, et les événements annoncés sont maintenus. Les organisateurs comptent sur la dynamique de décembre pour continuer à faire vivre ce lieu qui est devenu, en quelques années, un véritable carrefour créatif.
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La fondatrice, Cécile Levyfe, l’a rappelé : l’objectif est de préserver l’ADN du lieu. Un espace accessible, ouvert, où se croisent créateurs, artistes, collectifs, associations et curieux venus se balader. Le redressement judiciaire est une phase où l’on réorganise, on renégocie, on restructure, mais tant que le tribunal n’a pas tranché, Garage continue de tourner normalement.
Et clairement, la communauté lilloise n’a pas envie de voir disparaître cet espace qui rythme les week-ends depuis son ouverture. Le message est clair : plus il y aura de passage, plus le lieu aura de chances de rebondir.