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Psychanalyse mère-fille, humour noir et second degré avec Julie Villers

undefined undefined 28 mars 2017 undefined 00h00

undefined undefined 28 mars 2017 undefined 19h15

Sophie

Que celui qui n'a jamais voulu tuer sa mère lui jete la première pierre. Julie Villers est de passage à Lys-lez-Lannoy pour présenter son dernier spectacle "Je buterais bien ma mère un dimanche". Ou l'humour comme psychanalyse. 

Pour parler des relations mère-fille, on va se passer de Freud. Déjà parce qu'il est mort. Et surtout parce qu'on a Julie Villers pour ça. L'humoriste belge qui a fait ses armes à ONDAR présente depuis 3 ans un spectacle, voire même une psychanalyse cathartique savamment nommé Je buterais bien ma mère un dimanche. "C'est souvent le dimanche, lors des repas de famille, qu'on lave son linge sale" explique -t-elle. Plus que s'embrouiller et gueuler un coup, Julie Villers s'offre une véritable thérapie sur scène. En interprétant sa grand-mère, sa mère et elle-même, elle confronte les mentalités d'hier, d'aujourd'hui et de demain à travers des histoires déjantées. 

Seule en scène mais à plusieurs dans sa tête 

Oui la grande tendance est au one man show où l'humoriste s'adresse directement au public. Julie Villers propose plutôt un spectacle hybride, mélange de sketchs et échanges avec les spectateurs. Ici le psy, c'est vous ! "À la base, je suis comédienne. J'adore incarner des personnages, surtout ces 3 générations de femmesqui ont chacune leurs problèmes". Le mélange des genres se fait aussi dans les formes d'humour. Dans ce spectacle, le plus abouti de tous d'après elle, on retrouve l'humour visuel, les jeux de mots, beaucoup de néologismes, un sacré travail de la langue et des intonations folles. Un beau mix pour traduire la compléxité des relations. 



"C'est sain de ne pas être parfaite"
 

Alors, okay. Julie Villers n'est pas la première humoriste à aborder les relations mère-enfant. Elle fait en revanche partie d'une nouvelle génération décomplexée qui n'hésite pas à utiliser l'humour noir et le second degré pour désacraliser la femme. "La femme parfaite, celle qui est toujours à l'heure à l'école, celle qui fait de supers gâteaux et qui est toujours bien coiffée, c'est chiant ! C'est en assumant nos défauts qu'on devient vrai et humain. Alors oui, on fait des conneries dans nos vies, avec nos gosses mais ce n'est pas grave. Faut juste apprendre à dédramatiser" souligne Julie. De cette façon, l'humoriste lutte pour le droit des Femmes : le droit d'avoir des doutes, le droit de regretter, le droit de détester par moment ses enfants, le droit de faire des erreurs, le droit d'être humain. 

Vous l'aurez compris : Julie Villers est trashement drôle et il ne faudra pas la manquer le 8 avril. Pour ça, le Bonbon vous offre deux places pour 2 personnes. Pour jouer, c'est juste ici. On dit merci qui ? 

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"Je buterais bien ma mère un dimanche", par et avec Julie Villers
Samedi 8 avril à 20h au Théâtre de l'Eden
22 Rue Jeanne d'Arc - Lys-lez-Lannoy