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Green Book, le meilleur antidépresseur de ce début d\'année

Publié le 6 novembre 2018 à 11h18

Modifié le 23 janvier 2019 à 11h26

par La Rédac'

Couronné du prix du public au Festival international du film de Toronto, Green Book est tiré d'une histoire vraie, celle de deux hommes, un pianniste noir très cultivé et un immigré italien du Bronx, entre qui va naître une véritable et profonde amitié, dans l'Amérique ségrégationniste des années 60. 


Tony Villalonga, alias Tony Lip
, s'occupe de la sécurité dans une boîte du Bronx. Quand l'établissement ferme pour rénovation, il se retrouve sans emploi, et se demande comment il va faire pour nourrir ses deux gosses et sa femme Dolores. Bien que le parrain mafieux du coin l'ait à la bonne, il refuse de se mouiller dans de telles combines, et accepte plutôt, après avoir imposé ses conditions, un travail de chauffeur. Il va devoir conduire le Dr Don Shirley à travers le Sud des États-Unis et s'occuper de sa sécurité pour une tournée de deux mois. Petit détail, Don Shirley n'est pas seulement l'un des tous meilleurs piannistes du monde, mais il possède également trois doctorats et est... noir, ce qui ne le place pas dans la meilleure des positions, en cette période de Noël 1962. 

Green Book film critique

L'opposition de style, évidemment, est édifiante. Nous avons d'un côté un homme de la rue au fort accent italien de Brooklyn, un peu rustre et qui évolue depuis toujours dans un environnement notoirement raciste et homophobe, où l'instruction n'est pas la première des qualités. De l'autre, nous avons un homme aux manières et aux goûts raffinés, d'une grande finesse intellectuelle, extrêmement cultivé, qui parle plusieurs langues et dont la renommée n'est plus à faire. Mais nous avons aussi d'un côté un père de famille et mari aimant, pilier de sa communauté, et de l'autre un homme seul qui descend une bouteille de whisky tous les soirs dans le calme de sa chambre.

Green Book film critique

Si Peter Farrelly nous avait habitués avec son frère Bob à donner dans la comédie plutôt grasse mais néanmoins tordante (Dumb and Dumber, Mary à tout prix, Fous d'Irène), il fait cette fois preuve d'une grande subtilité émotionnelle sans toutefois se départir d'une veine comique toujours bienvenue. En soulignant d'un trait humoristique d'une grande finesse les différences et surtout les préjugés qui habitent chacun de ses deux personnages principaux, il signe un grand film humaniste, drôle et émouvant, à mi-chemin entre le road-trip movie et la fable historique et sociale. Une réussite absolument totale.

Green Book film critique 


En s'appropriant cette histoire à la fois édifiante, poignante et qui conserve quelque chose de très moderne, Peter Farrelly signe un feel-good movie de haute volée, bien placé dans la course aux Oscars grâce notamment à ses deux excellents interprètes, Viggo Mortensen et Mahershala Ali. Ça fait plaisir !

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Ce village méconnu à 2h de Lyon classé parmi les plus beaux de France selon The Times

Publié hier à 19h00

par Antoine Lebrun

C’est le genre de coup de projecteur dont tous les petits villages rêvent : celui qui fait gonfler la fierté locale et qui donne envie de (re)découvrir les pépites cachées de notre région. Le quotidien britannique The Times n’a pas fait les choses à moitié : son classement des plus beaux villages de France se base sur pas moins de 32 critères bien précis. Alors on ne parle pas juste de jolies ruelles pavées ou de vieilles pierres instagrammables — ici, on veut du patrimoine, de l’histoire et une bonne dose d’authenticité. Et Polignac coche toutes les cases.

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Un petit village adoubé par les plus grands

Ce petit village, qui compte à peine 800 âmes, peut se vanter d’un CV historique qui ferait pâlir plus d’un château de la Loire. On raconte même qu’à l’époque gallo-romaine, un temple d’Apollon trônait ici. Mais c’est au 11e siècle que le village prend vraiment son envol, porté par la toute-puissante famille Polignac et sa forteresse imprenable, toujours fièrement dressée au sommet de son rocher volcanique. Cerise sur la couronne : en 1533, François Ier en personne les surnomme les "rois de la montagne". Rien que ça.

Aujourd’hui, Polignac est un condensé de charme brut : ruelles en pierre, panorama à couper le souffle sur les paysages volcaniques du Velay, et une aura médiévale qui plane au-dessus de chaque pierre. Ce classement, c’est aussi une belle revanche pour l’Auvergne-Rhône-Alpes, souvent un peu éclipsée par les villages de Provence ou du Sud-Ouest dans ce genre de palmarès. Mais cette fois, Polignac rappelle à tout le monde que l’Histoire, la vraie, se vit aussi en Auvergne. Et qu’elle est sacrément belle. Pas un hasard si Polignac fait évidemment partie de notre sélection des villages les plus pittoresques à découvrir autour de Lyon

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