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Once Upon a time... in Hollywood, le meilleur Tarantino ?

Publié le 28 août 2019 à 10h07

Modifié le 1 septembre 2019 à 09h32

par La Rédac'

Entendu ce matin dans le métro : « T'as vu le dernier Tarantino ? Un chef-d'œuvre, c'est son meilleur film. Y'a plein de gens qui disent que c'est génial. Non, je l'ai pas vu encore. » Pour vous éviter de tenir ce genre de propos exaspérants, je suis allé voir Once Upon a Time... in Hollywood dès mon retour de vacances passées loin des salles obscures (snif), et m'en vais de ce pas vous fournir quelques pistes de lecture pour briller en société. 


C'est toujours un grand bonheur doublé d'une belle excitation que de découvrir un film de Quentin Tarantino. Au fil du temps et des films, le réalisateur américain s'est bâti une solide image d'icone de la pop culture. Il est donc de bon ton d'aller voir ses films, ou du moins de pouvoir en parler un minimum si on ne souhaite pas passer pour le dernier des ringards. Vous pouvez toujours choisir de vous la jouer snob qui « ne s'intéresse pas à ce cinéma basé sur la violence gratuite » et ainsi faire valoir votre singularité de caractère, mais, entre nous, qui va y croire ? 

Once Upon a Time... in Hollywood film critique

Plongeons donc avec délice dans l'univers un brin nostalgique de Once Upon a Time... in Hollywood. On le sait, chez Tarantino, il est souvent question de références plus ou moins cachées, de clins d'œil plus ou moins appuyés à l'histoire du cinéma. Ça commence ici dès le titre, avec un hommage on ne peut plus clair au maestro Sergio Leone, qui aura donné au jeune Quentin son goût pour le genre du western. C'est donc tout naturellement que le personnage de Rick Dalton, incarné avec brio (comme d'habitude, ça en devient presque lassant) par Leonardo DiCaprio, a connu la gloire en tournant dans une série télé contant les aventures d'un cowboy chasseur de primes. Pour le seconder, sa doublure cascades et fidèle ami Cliff Booth, incarné par le non moins brillant Brad Pitt, veille au grain. Nous sommes à Hollywood, en l'an de grâce 1969

Once Upon a Time... in Hollywood film critique

Un autre truc que l'auteur d'Inglorious Basterds aime bien faire, c'est réécrire l'histoire. Ainsi, le troisième personnage essentiel de notre histoire n'est autre que Sharon Tate, sauvagement assassinée en août de cette année-là et incarnée ici par l'excellente Margot Robbie. Elle qui vient d'épouser Roman Polanski se trouve être la voisine de Rick Dalton, et l'on devine dès lors que leurs deux destins vont se croiser, de façon à ce que réalité historique et fiction fantasmée se trouvent une nouvelle fois intelligemment mêlés. J'ai lu et entendu pas mal de commentaires évoquant la misogynie supposée du film en raison du traitement infligé à Sharon, plutôt légère et un poil écervelé il faut le reconnaître. Je me permets cependant de poser deux questions : où est le mal à partir du moment où son personnage relève de la fiction ? Et pourquoi le bouffon de l'histoire ne serait-il pas, pour une fois, une bouffonne ? 

Once Upon a Time... in Hollywood film critique

Enfin, voilà une assertion qui devrait faire son petit effet au sein de votre société d'amis à moustaches et tatouages : Once Upon a Time... in Hollywood est le Tarantino qui ressemble le moins à un Tarantino. Outre l'assonance facile, il faut reconnaître que le trait caractéristique, la marque de fabrique en quelque sorte du cinéma tarantinesque, est ici la grande absente. Très peu de violence, encore moins de sang, dans ce métrage, même si la conclusion devrait satisfaire les plus hématophiles d'entre vous. À la place, une magnifique histoire d'amitié, une déclaration d'amour au cinéma dans sa globalité, mais aussi une plongée fascinante dans les coulisses d'un Hollywood en déclin, parfait révélateur d'une société en plein changement. L'humour trash et jubilatoire auquel nous a habitués Tarantino est bien présent, quant à la BO... je l'écoute en boucle depuis une semaine. 

Once Upon a Time... in Hollywood film critique


En changeant son propos sans toutefois se départir de son style, Tarantino offre un 9e film surprenant, complet et mature, certes moins spectaculaire que ce à quoi on était habitué, mais qui gagne en pertinence et en profondeur. La quasi-intégralité de sa filmographie nous proposait de nous éclater purement et simplement ; Once Upon a Time... in Hollywood change la donne avec une certaine flamboyance, et nous fait regretter par avance la retraite promise après le prochain opus.
 

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La majorité des Lyonnais favorable à la fermeture du zoo du parc de la Tête d'Or selon une étude

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par Antoine Lebrun

Pendant longtemps, le zoo du parc de la Tête d’Or a été considéré comme un incontournable du patrimoine lyonnais, un lieu où les familles viennent observer lions, girafes et singes au cœur de la ville. Mais à en croire une étude inédite réalisée par l’IFOP pour l'association de défense des animaux Paz, cette image est en train de vaciller. 56 % des habitants de Lyon se disent favorables à sa fermeture, estimant que les animaux y vivent dans des conditions inadaptées.

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Les résultats sont sans appel : 54 % des Lyonnais pensent que les animaux du zoo ne sont pas heureux. Un sentiment encore plus marqué chez les jeunes générations, avec 70 % des 18-24 ans et 66 % des 25-34 ans qui prônent une fermeture et un transfert des animaux vers des sanctuaires plus spacieux. Chez les électeurs de Grégory Doucet, 78 % soutiennent cette idée, preuve que la question animale devient un sujet politique majeur.

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L’attachement au zoo semble également s’effriter chez ceux qui le fréquentent. Parmi les visiteurs de l’année écoulée, 50 % estiment que les animaux ne s’y épanouissent pas et 53 % soutiennent la fermeture. Autre donnée intéressante : la parentalité n’influence pas significativement l’opinion, avec 53 % des parents d’enfants de moins de 15 ans favorables à une fermeture, contre 57 % chez les autres.

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La question pourrait bien peser dans les urnes en 2026. 58 % des sondés affirment que la condition animale influencera leur vote aux prochaines municipales, un chiffre qui grimpe à 71 % chez les électeurs de Grégory Doucet. La pression est donc plus forte que jamais pour la mairie de Lyon, qui ne pourra plus ignorer cette évolution des mentalités.


L'étude complète


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