32gcru6l48

Le Celest, le gastro panoramique de la Tour Crayon

Publié le 12 mai 2017 à 00h00

Modifié le 12 mai 2017 à 11h43

par Antoine Lebrun

Des restos, on en teste des nouveaux toutes les semaines. Outre le fait d’être tous plutôt cool, ces derniers ont un point commun évident et bête comme chou : ils sont tous au sol. Alors pour casser la routine et changer nos habitudes, on s’est décidé à prendre un peu de hauteur, direction le Celest Bar Restaurant au 32e étage de la Tour Crayon de la Part-Dieu…


Là-haut, le bien connu Radisson Blu fait les beaux jours de l’hôtellerie lyonnaise, et encore plus depuis sa récente ré-ouverture en octobre dernier après 3 longues années de rénovation. Et pour ravir les papilles des touristes et autres hommes d’affaires, mais aussi les nôtres, bons Lyonnais que nous sommes, le Radisson a une nouvelle corde gourmande à son arc : le Celest Bar Restaurant.

Offrant une vue panoramique et unique (panorunique donc) sur Lyon et ses environs, cette adresse n’est autre que le restaurant le plus haut de Lyon, culminant à 143 mètres au-dessus des têtes (le deuxième de France après Le Ciel de Paris). Et pour couronner le tout, le Celest vient tout juste de confier ses fourneaux à un chef réputé de la région : Fabrice de Flue, passé par La Rotonde et les Halles 9.

Ris de veau ou tajine de pigeon: duel au sommet

Un changement qui se fait ressentir dans l’assiette. Mêlant originalité et authenticité, la cuisine est portée par une ambition affichée : qualité et fraîcheur des produits. Pour la mise en bouche, on a craqué pour l’huître Gillardeau servie avec une bille de vinaigre, une crème iodée et du beurre d'algues Wakame. Visuellement c’est très fort et on laisse bien volontiers cette merveille se balader dans les travées de notre palais surpris (comptez 25 € tout de même).

Niveau plat de résistance, on a hésité entre nos deux péchés-mignons ultimes : le ris de veau et ses salsifis au miel, sauce gingembre et citronnelle (35 €) d’une part et le tajine de pigeon cuit sous vide avec fine semoule aux abricots, pruneaux et baies douces (31 €). Et comme on était deux, bah on a fondu pour les deux… Et on n’a pas regretté ! Sauf qu’on n’avait plus aucune place pour le dessert, ce qui fut bien commande tant le sorbet aux litchis posé sur un sablé breton nous faisait de l’oeil.

Une vue de folie sans un bon bar à cocktails, c'est comme un bonbon sans sucre : ça perd pas mal de charme. Heureusement pour nous, le Celest a pensé à tout et pas qu’un peu. A la carte, quelques 25 cocktails et 150 références de spiritueux dont 48 whisky ! Idéal pour débuter ou clôturer un repas…la tête dans les étoiles. Et pour finir en beauté, le Celest propose également un délicieux brunch tous les premiers dimanches de chaque mois. Alors heureux ? 


Celest Bar Restaurant
Au 32e étage de la Tour Crédit Lyonnais
129 Rue Servient - Lyon 3e
Tél. : 04 78 63 55 46
Ouvert tous les jours de semaine de 12h à 14h et de 19h à 22h
Vendredi et Samedi de 19h à 22h30
Site web

© Lois Nagir photographe

À VOIR AUSSI

À LIRE AUSSI
2025-7minutes-re-u-petitions-jeanlouisfernandez-04

7 minutes, le huis clos percutant à découvrir en mars à l’Opéra de Lyon

undefined undefined undefined 15h00

Lucie Guerra

Il est de ces spectacles dont on ressort en ayant la sensation de ne plus être exactement la même personne que lorsqu’on y est entré. Certainement, 7 minutes, nouvelle production de la saison 2024/2025 de l’Opéra de Lyon, en fait partie. Cet opéra de Giorgio Battistelli est basé sur la pièce 7 Minuti de Stefano Massini, publiée en 2018. Une histoire au succès retentissant puisqu’elle a également été adaptée en film par Michele Placido la même année. Coup de projecteur sur cette œuvre aussi réelle que bouleversante, qui sera jouée en italien surtitré en français du 15 au 29 mars prochains. 


7 minutes répétitions © Jean-Louis Fernandez


Les 7 minutes qui font toute la différence

Elles sont onze. Onze ouvrières à travailler à l’usine de textile Pichard et Roche, qui vient tout juste d’être rachetée par une multinationale. Toutes attendent le retour de Blanche, leur porte-parole, pour savoir ce qu’il va advenir d'elles. Une condition est imposée : il n’y aura ni fermeture, ni licenciement, mais les ouvrières devront réduire de 7 minutes leur quart d’heure de pause. Si Blanche refuse ce compromis y voyant le début d’un engrenage malsain, les autres femmes se disent prêtes à accepter. Convoquant leurs histoires personnelles, les onze salariées s'engagent dans un débat pour trouver la finalité à cette question. Vont-elles accepter et se soulager d'un poids ou, au contraire, résister à la pression à travers leur refus ? 


7 minutes répétitions © Jean-Louis Fernandez


Un spectacle inspiré d'une histoire vraie

C’est sous la forme d'un huis clos accentuant la pression ressentie par ces onze ouvrières que cet opéra nous est présenté. Mis en scène par Pauline Bayle, le spectacle en trois tableaux se décline en 30 scènes absolument captivantes. En l’espace de 2h, la parole est donnée à chacune des onze femmes qui partagent en musique leurs histoires, leurs points de vue, leurs expériences sociales et professionnelles.

En s’appuyant sur une histoire vraie, celle des ouvrières de l’usine de lingerie Lejaby à Yssingeaux en Haute-Loire, Giorgio Battistelli a souhaité refléter sur scène les dérives potentielles du système capitaliste lorsque la marchandisation du travail devient une forme d’outil de domination et de violence. Une manière de montrer que l’opéra n’est pas uniquement un lieu de divertissement, mais que sur ses planches, d’importantes réflexions sur les thématiques et les enjeux qui rythment nos sociétés peuvent être menées. Un spectacle incontournable en ce début d'année !


7 minutes
 
Opéra de Lyon 
Place de la Comédie – Lyon 3e
Les 15, 18, 21, 26 et 29 mars à 20h
Le 23 mars à 16h
Plus d’infos et réservations