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La France interdit enfin le broyage des poussins et la castration à vif des porcelets

Publié le 19 juillet 2021 à 11h02

Modifié le 19 juillet 2021 à 11h43

par Sarah Leris

Les pratiques barbares étaient monnaie courante dans l’industrie de la viande et des oeufs : d’un côté, des porcelets castrés à vif sans anesthésie et de manière cruelle, de l’autre, des poussins mâles tout simplement broyés vivants car inutiles à la ponte. Deux pratiques inhumaines contre lesquelles se battent les associations de protection animale depuis plusieurs années, et dénoncées à de nombreuses reprises par les enquêtes et les caméras cachées installées par L214.

Deux pratiques barbares qui disparaissent : à quel prix ?

L’industrie de la viande, on le sait, est particulièrement féroce : pour que les porcelets ne se reproduisent pas, ils sont castrés à vif. Celle des oeufs, plus méconnue, ne vaut pas mieux : pour toujours avoir de nouvelles poules pondeuses, les poussins sont triés à la naissance, les femelles sont gardées pour être exploitées tandis que les mâles sont broyés vivants. Ces deux pratiques, qui disparaitront le 1er janvier 2022, laisseront place à d’autres moins violentes. Les oeufs seront détruits avant la naissance dès lors que le sexe sera identifié comme masculin, et les mâles ne verront tout simplement plus la lumière du jour.

S'il faut se réjouir et saluer cette grande avancée, gardons en tête que cette interdiction n’enlève en rien le problème de fond qui est l’élevage intensif en lui-même. Pire, supprimer ces pratiques pourrait rendre l’élevage plus digne, moins abject, alors même qu’il continue d’exploiter les poussins femelles et que les porcelets restent enfermés les uns sur les autres sur le chemin de l’abattoir malgré tout. Le risque est de tomber dans le piège d’un apaisement de la conscience, alors qu’il reste tant à faire pour améliorer la condition des animaux en France, d’abord au niveau de l’élevage intensif, mais aussi de la chasse et des traditions barbares comme la corrida. Le combat continue.

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La majorité des Lyonnais favorable à la fermeture du zoo du parc de la Tête d'Or selon une étude

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par Antoine Lebrun

Pendant longtemps, le zoo du parc de la Tête d’Or a été considéré comme un incontournable du patrimoine lyonnais, un lieu où les familles viennent observer lions, girafes et singes au cœur de la ville. Mais à en croire une étude inédite réalisée par l’IFOP pour l'association de défense des animaux Paz, cette image est en train de vaciller. 56 % des habitants de Lyon se disent favorables à sa fermeture, estimant que les animaux y vivent dans des conditions inadaptées.

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Les résultats sont sans appel : 54 % des Lyonnais pensent que les animaux du zoo ne sont pas heureux. Un sentiment encore plus marqué chez les jeunes générations, avec 70 % des 18-24 ans et 66 % des 25-34 ans qui prônent une fermeture et un transfert des animaux vers des sanctuaires plus spacieux. Chez les électeurs de Grégory Doucet, 78 % soutiennent cette idée, preuve que la question animale devient un sujet politique majeur.

Le zoo du parc de la Tête d'Or est-il vraiment en sursis ?

L’attachement au zoo semble également s’effriter chez ceux qui le fréquentent. Parmi les visiteurs de l’année écoulée, 50 % estiment que les animaux ne s’y épanouissent pas et 53 % soutiennent la fermeture. Autre donnée intéressante : la parentalité n’influence pas significativement l’opinion, avec 53 % des parents d’enfants de moins de 15 ans favorables à une fermeture, contre 57 % chez les autres.

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La question pourrait bien peser dans les urnes en 2026. 58 % des sondés affirment que la condition animale influencera leur vote aux prochaines municipales, un chiffre qui grimpe à 71 % chez les électeurs de Grégory Doucet. La pression est donc plus forte que jamais pour la mairie de Lyon, qui ne pourra plus ignorer cette évolution des mentalités.


L'étude complète


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