Actuellement, 80 traboules sont ouvertes, alors que la ville en compte plus de 500. Ces passages discrets, souvent situés derrière les portes des copropriétés, dissimulent parfois de véritables merveilles architecturales, mais restent réservés aux habitants. Pourtant, leur potentiel touristique est énorme. L'idée de la mairie de Lyon est donc d'élargir l'accès aux traboules pour mieux répartir les flux de visiteurs et éviter la congestion dans les traboules populaires, comme celles de la rue Saint-Jean.
Des compensations financières pour les copropriétés
« On souhaite amener les flux touristiques vers d’autres secteurs que le triptyque Bellecour-Vieux-Lyon-Fourvière », explique Valentin Lungenstrass, adjoint au tourisme responsable dans des propos relayés par Lyon Capitale. Pour ce faire, la ville mise sur des conventions cours et traboules qui permettent aux copropriétés de recevoir des compensations financières en échange de l’ouverture de leurs passages. Cela pourrait aussi permettre aux Lyonnais de mieux connaître leur propre histoire, en découvrant des traboules moins fréquentées dans des quartiers comme la Croix-Rousse ou la Presqu’île.
500 traboules réparties entre le Vieux-Lyon, la Croix-Rousse et la Presqu'île
Le potentiel est immense, avec plus de 200 traboules dans le Vieux-Lyon, 160 dans les pentes de la Croix-Rousse, et 130 sur la Presqu’île. Toutefois, depuis 2010, seules une dizaine de traboules supplémentaires ont été ouvertes au public via des conventions. Les copropriétés, souvent soucieuses de leur tranquillité, installent des digicodes, rendant l’accès aux traboules de plus en plus difficile.
La Ville doit donc convaincre ces copropriétés d'ouvrir leurs portes pour redonner aux traboules la place qu'elles méritent dans le paysage touristique lyonnais.
Source : Lyon Capitale