Le roi est mort, vive le roi. La légende de la gastronomie Paul Bocuse s’en est allé à 91 ans et laisse derrière lui une flopée de chefs orphelins de leur maestro suprême. Mais comme les légendes ne meurent jamais, Monsieur Paul est au moins aussi vivant dans la mort que dans la vie. Maître incontesté de la cuisine française et mondiale, le natif de Collonges-au-Mont-d’or était aussi un roi de la punchline. Petit florilège de ses meilleures formules aussi salées que ses recettes.
« J'ai eu trois étoiles, trois pontages et trois femmes »
« J'ai mes deux bacs : le bac d'eau froide et le bac d'eau chaude »
« Président, il faut casser la croûte » (en servant à Valéry Giscard d'Estaing sa fameuse soupe de truffes recouverte d'une coque feuilletée)
« Sur une grande photo de groupe, ne vous mettez jamais au milieu, vous risquez de vous retrouver au milieu du pli de la revue avec les agraphes au milieu du nez ! »
« La vie peut s'arrêter à chaque seconde. Alors il faut travailler comme si on allait mourir à 100 ans et vivre comme si on devait mourir demain ».
« Il n’y a qu’une cuisine, la bonne ».
« De ma vie je ne regrette rien, sauf peut-être la peine que j'ai pu faire aux femmes de ma vie. J'espère qu'elles me pardonneront ».
« Bien faire un travail ne prend pas plus de temps que de le faire mal ».
Son coq tatoué sur le bras? « C'est mon copain ! Lorsque quelqu'un m'enquiquine, je lui parle à voix basse. Cela me calme et surtout déstabilise l'adversaire ».
« Lyon est une ville qui donne faim ».
« J'adore les femmes et nous vivons trop longtemps de nos jours pour passer une vie entière avec une seule ».
« Aujourd'hui, être seul et le soir, observer les canards avec mes chiens, puis dormir dans la chambre même qui m'a vu naître suffit à mon bonheur ».
« Il faut plutôt la laisser vivre, la recette. De toute façon, on ne cuisine jamais deux fois pareil. Je ne travaille pas à la proportion, au grammage mais à l’instinct, à l’envie. À l’intuition ».
MERCI PAUL <3
Source : Le Parisien