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Tuto : comment répondre à des phrases sexistes

Publié le 13 février 2019 à 16h07

Modifié le 14 février 2019 à 10h57

par La Rédac'

« Ouuuh j’en connais une qui a ses ragnagnas ! », « Pompier ? Mais tu ne vas pas faire ça, ma chérie, c’est un métier pour les hommes ! », « Encore une qui a couché pour réussir »… Ah pauvres femmes que nous sommes, victimes d’humiliations publiques et de sexisme. Faisons un petit point, ensemble, sur les punchlines adéquates à balancer lors du repas du dimanche midi avec belle-maman. Parce que oui, même si c’est une femme, elle aussi sort des phrases qui nous font saigner des oreilles.


1. Parce que le courage n’a rien à voir avec l’appareil génital masculin, que répondre au fameux « dis donc toi Laura, t’as des couilles ! » de sa belle-mère ?

Option 1 : Se lancer dans un argumentaire qui provoquera un débat low cost avec des phrases du type « exprimer son désir, son besoin, je n’appelle pas ça du courage ». 

Option 2 : L’ignorer, mais c’est hyper difficile parce qu’elle risque de se répéter au moins une dizaine de fois dans l’attente d’une réponse.

Option 3 : La choquer, « non, plus maintenant, je me les suis fait enlever juste avant de rencontrer votre fils. Ça reste entre nous hein ? ».

Option 4 : La culpabiliser horriblement pour les 30 prochains jours au moins : « je n’ai pas de couilles, non… juste une sacrée paire d’ovaires ! »


2. Comment répondre à sa belle-mère qui met trop de pression pour être grand-mère avec son fameux « quand est-ce que vous nous faites un petit ? » ?

Option 1 : Se lancer dans un argumentaire qui provoquera un débat low cost : « mais l’accomplissement d’une femme ne passe pas forcément par la maternité… Sinon, il n’y aurait pas d’infanticides. » ou encore « comment penser au plaisir égoiste de faire un enfant quand on sait déjà qu’on est trop nombreux sur Terre et qu’on épuise les ressouces… ».

Option 2 : L’ignorer, mais c’est hyper difficile parce qu’elle risque de se répéter au moins une dizaine de fois dans l’attente d’une réponse.

Option 3 : La choquer, « votre fils aime tellement la sodomie que c’est difficile… Pour que je tombe enceinte, faudrait qu’il change de trou ! ».

Option 4 : La culpabiliser horriblement pour les 30 prochains jours au moins en opposant sa question à une cause radicalement grave : « quand, comme vous, je m’empiffrerai de gâteaux allégés en comatant devant Desperate Housewives et en occultant ainsi les vagues migratoires d’enfants qui débarquent démunis, à qui on pourrait apporter chaleur et présence, alors, peut-être, je penserai à en faire un… ».


3. Que répondre au 360e « qu’est-ce qu’on mange ? » d’un mec qui ferait trop peser sa charge ?

Option 1 : Se lancer dans un argumentaire qui provoquera un débat low cost avec une phrase du type « demande à ta mère… ». Simple, mais efficace. 

Option 2 : L’ignorer, mais c’est hyper difficile parce qu’il risque de se répéter au moins une dizaine de fois dans l’attente d’une réponse.

Option 3 : Le choquer, « tes doigts, quand tu auras compris que c’était le "qu’est-ce qu’on mange ?" de trop. ». 

Option 4 : Le culpabiliser horriblement pour les 30 prochains jours au moins, « je ne sais pas, tu as prévu quoi ? ».


4. Comment répondre à une petite réflexion d’un sexisme ordinaire belle-mèrien du type : « cette mode des mecs qui s’épilent, moi ça me choque… » ?

Option 1 : Se lancer dans un argumentaire qui provoquera un débat low cost avec des phrases de type : « oui mais y'a pas de raison qu’on soit les seules à souffrir pour être belles ! Nah ! ».

Option 2 : L’ignorer mais c’est hyper difficile, parce qu’elle risque de se répéter au moins une dizaine de fois dans l’attente d’une réponse.

Option 3 : La choquer, « pourtant, le no poils aux génitales, c’est vachement plus agréable pour pratiquer une fellation ! ». 

Option 4 : La culpabiliser horriblement, et ce pour les 30 prochains jours au moins, en opposant sa réflexion à une cause radicalement grave : « moi, c’est plutôt qu’on ait organisé une Coupe du monde dans un pays qui cautionne les camps de concentration pour homosexuels qui me choque. Mais bon… »


Bonus : Marre d’entendre belle-maman dire : « T’a pris un dessert ? Bah dis donc, c’est jour de fête ! »

À répondre : « Non, parce que si c’était vraiment ma fête, tu ne serais pas invitée ! »



Victoire par K-O.


Retrouvez plus de punchlines dans le livre de Laura Domenge Merci, fallait pas, Le sexisme expliqué à ma belle-mère, aux éditions First.

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