68gxx09n9g

Histoire de Lyon : les arêtes de poisson, le secret le mieux gardé de la ville

Publié le 23 novembre 2019 à 08h30

Modifié le 27 novembre 2019 à 13h20

par Antoine Lebrun

Interdit au public depuis 1989, le réseau souterrain le plus mystérieux de Lyon continue de faire parler de lui. Hypothèses, théories et secrets, nombreux sont les Lyonnais à avoir essayer de percer le secret du lieu… Mais que se cache-t-il réellement derrière les arêtes de poisson ?

Construites à l’époque gallo-romaine d’après le service d’archéologie de la ville, ces galeries souterraines à 30 mètres sous terre partant du Rhône à la rue Magneval (au-dessus de Croix-Paquet) constituent bien des mystères. Aussi surnommées Réseau des Fantasques, les arêtes de poisson semblent n’avoir jamais servies et ne sont à aucun moment évoquées dans les archives de la ville, malgré les études souterraines de l’époque. Redécouvertes en 1959 après avoir été endommagées lors de la construction du Tunnel de la Croix-Rousse et fermées au public 30 ans plus tard, leur utilité reste aujourd’hui encore méconnue du grand public…

Des théories sans queue ni tête 

Alors que les Lyonnais manifestent contre le projet de percement d'un deuxième tunnel de la Croix-Rousse à travers ces souterrains en 2007, le projet aboutira tout de même en 2011, détruisant 70 mètres de galerie et attirant la curiosité des médias. Ecrits de cataphile, reportages, articles et conférences, la presse s’emballe et donne naissance à de nouvelles théories sur le lieu. Si certains croient à un réseau de communication secret, d’autres pensent que les galeries appartenaient à Catherine de Médicis, qui les aurait utilisées pour ses affaires secrètes.

Dans tout ce brouillard (comprenez merdier), une théorie domine : celle de Walid Nazim, qui pense que les arêtes de poisson datent du 8ème siècle et qu’elles servaient d’entrepôt au Trésor des Templiers, appartenant donc à l’ordre du Temple… En opposition à elle, le réalisateur Georges Combe soutient qu’il s’agirait de souterrains romains liés au sanctuaire des Trois Gaules. David, passionné de l'Histoire lyonnaise derrière les comptes insta chiottesdelyon et patinusdavidus, nous confie : "Il y a un avant et après arêtes de poisson. Le plus passionnant, c'est toutes les légendes qui façonnent le mythe. L'avoir visité, c'est un peu faire partie de son histoire."

Si l’étude archéologique de la ville a pu éliminer certaines théories en confirmant la date de construction, elle a également dévoilé que la construction avait été stoppée en plein chantier. Certaines questions demeurent néanmoins sans réponse : les arêtes servaient-elles simplement de lieux de stockage ? Appartenaient-elles à une riche fortune qui l’utilisait pour des affaires privées ? Y a-t-il un lien avec le sanctuaire des Trois Gaules ? La suite au prochain épisode…

Photos : David Patin

À VOIR AUSSI

À LIRE AUSSI
riles-festival-woodstower-lyon-2025

Après avoir couru pendant 24h, le rappeur Rilès sera à l'affiche d'un festival lyonnais cet été

Publié hier à 19h00

par Antoine Lebrun

Ce jeudi midi, les organisateurs du festival Woodstower ont lâché les noms de 22 nouveaux artistes qui rejoignent la programmation déjà bien musclée du festival. Entre rap percutant, électro survoltée, perreo caliente et trance envoûtante, cette édition s’annonce tout simplement explosive. D'autant que le festival s'installe cette année dans le centre-ville de Lyon pour la toute première fois. Rendez-vous du 17 au 20 juillet au parc de Gerland, transformé en dancefloor géant pour l'occasion.

Le rappeur Rilès débarque au Woodstower

Après avoir annoncé des têtes d’affiche comme SCH, Bon Entendeur, Polo & Pan, Chinese Man, Vladimir Cauchemar et Emma Peters, le festival continue de muscler son jeu avec une salve d’artistes prêts à retourner Lyon. Parmi les nouveaux noms, on retrouve Bekar, Ben PLG, Usky, Acid Arab, Panteros666, TDJ, Belaria, Camille Doe, Yor, Malaka, Six Sex, Tatyana Jane, Bouki, La P’tite Fumée, Billx, Akira & le Sabbat, Mimi Géniale, SLMVX, Radical Ronron ou encore Eli. 

Mais un nom attire tous les regards : celui du rappeur Rilès, qui vient de faire le buzz en réaliser le défi de courir pendant 24 heures d'affilée poursuivi par des lames de scie. Ce dernier enflammera la scène le jeudi 17 juillet, premier jour du festival. Autant dire que le rendez-vous s’annonce électrique et ultra-éclectique, avec un cocktail explosif de genres pour satisfaire tous les fêtards.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Rilès (@0riles)

Une expérience XXL en préparation

Comme chaque année, Woodstower ne se contentera pas d'envoyer du bon gros son musique. Attendez-vous à des scénos folles, une ambiance surchauffée et des surprises en pagaille. Entre concerts sous les étoiles et sets enflammés, c’est l'un des rendez-vous immanquables de l’été lyonnais.


Plus d'infos


À LIRE AUSSI